A 10 heures, la décision du tribunal d’instance est tombée. Le recours de François Rabeau est rejeté pour vice de forme. « Sans surprise », pour Alain Anziani, premier secrétaire du PS en Gironde et avocat d’Isabelle Boudineau. En effet, ce recours, pour être recevable aurait dû être déposé entre le 10 et 18 janvier. Or, il a été enregistré le 20 février… Bien, que le verdict du tribunal soit attendu, cette affaire fait grand bruit à gauche. Le maire de Bègles, Noël Mamère se sent clairement visé, à travers cette attaque envers sa colistière. « Ce sont des crapuleries. C’est pathétique. Il y a d’autres moyens de faire campagne ! » déclare t-il. De son côté, Isabelle Boudineau rappelle que son inscription a été validée par la commission électorale. Le PCF s’est désolidarisé de l’action de François Rabeau, mais n’a pu le convaincre de retirer sa plainte, comme l’avait exigé Noël Mamère. Pour sa part, François Rabeau estime mener un combat juste, convaincu, qu’Isabelle Boudineau, bénéficie d’une adresse de « complaisance ». Il rappelle qu’elle est directrice de cabinet de Vincent Feltesse, le maire de Blanquefort.
« De l’acharnement, de la haine et de la rancœur »
En tout cas, cette initiative a donné des idées à l’opposition, à droite, qui par la voix de Pierre Bru (Nouveau centre) voit une « formidable opportunité d’invalider la liste de Noël Mamère ». Il a donc lui aussi déposé un recours, qui sera examiné demain matin par le tribunal d’instance. Abdelaziz Nafaty, ex-suppléant UMP aux législatives, proche de la liste Bru (droite) en a fait de même. Pour Noël Mamère, c’est de « l’acharnement, de la haine et de la rancœur ». D’autant plus, que Pierre Bru et François Rabeau envisage un recours post électoral, mais cette fois, au tribunal administratif, pour tenter d’invalider la liste de Noël Mamère, si elle est élue. Pour le député-maire de Bègles, ces actions traduisent l’absence de crédibilité de ses adversaires. « Voilà à quoi on arrive, quand on n’a rien à dire. Je pense quand même que le débat démocratique mérite mieux que ça !” conclut-il.
Nicolas César