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PUBLIÉ LE 16/02/2010 PAR Nicolas César« A l’heure, où le gouvernement a organisé un débat scandaleux sur l’identité nationale, nous allons leur montrer ce qu’est vraiment la France, c’est à dire une identité plurielle », lance Noël Mamère. A cet égard, il se réjouit de voir que des jeunes réalisateurs, produits par Périphéries productions, se sont intéressés au sort des habitants de la cité Paty, juste avant la destruction de leurs habitations et leur « transfert » vers de nouveaux logements neufs, à proximité. « Ces films sont la mémoire de Bègles », souligne Noël Mamère.
Un hymne à la diversité
Sous la direction d’Isabelle Solas, la réalisatrice, 6 jeunes de 18 à 25 ans ont passé 5 jours immergés dans la cité l’été dernier. Et, le résultat est saisissant. Ils ont réussi à faire oublier la présence de la caméra. Du coup, les habitants leur ont ouvert leurs portes, se livrant, racontant leur histoire dans ce quartier, leur attachement. « Nous nous sommes sentis un peu comme dans un village. Ici, il n’y a pas l’anonymat des zones urbaines », avance Isabelle Solas. En effet, le film montre très bien, à quel point ici chacun se connaît. La fraternité, la convivialité sont des valeurs fortes dans cette cité, qui a longtemps été « coupée » de Bègles et perçue, à tort, de l’extérieur comme un endroit « à ne pas fréquenter ». Ce film est un hymne à la diversité, au vivre ensemble, mais aussi une façon de nous rappeler que nos préjugés nous privent de belles rencontres.
Nicolas César
