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PUBLIÉ LE 12/12/2023 PAR Manon GazinPermettre à des gens freinés par la pudeur d’exprimer leur amour à quelqu’un, que ce soit en musique, en vidéo ou à l’écrit. Voilà l’essence du premier long métrage du Girondin, Arthur Chassagne. Ce documentaire, réalisé entièrement en indépendant, prend la forme d’un road movie, avec une rencontre par destination. Et il s’appelle « Pour tenter de te dire ».
« Le concept, c’est de prendre des artistes, les mettre dans un camping-car, et rencontrer des gens que la pudeur peut brimer » explique Arthur Chassagne, le réalisateur du long-métrage. « Et avec eux, écrire un message sous une forme artistique avec les artistes qui m’accompagnent. Ça peut être une chanson, un sketch… Peu importe« .
Mettre un art au service des « trop pudiques »
Plutôt spécifique, l’idée de ce projet ne lui est pas venue de nulle part : « Je me suis rendu compte qu’au sein de ma famille, il y avait des gens qui étaient tellement pudiques, que ces messages-là, ces mots-là, étaient compliqués à dire« , explique le Sadiracais de naissance. « Je me suis dit : est-ce qu’on ne pourrait pas mettre cet art-là au service des gens ? »
Capture d'écran Un road movie pour rencontrer des âmes amoureuses et leur permettre de dire “je t’aime”.
Âgé de seulement 23 ans, le Girondin est « acteur au départ« , mais « réalisateur de cœur depuis toujours« . Le titre de ce premier long métrage est issu de « Écrire pour ne pas mourir », chanson d’Anne Sylvestre sortie au milieu des années 1980. Pour ce film, le réalisateur dit s’inspirer de la cinéaste belge Agnès Akerman. Mais aussi de son homologue française Agnès Varda, « dans la proximité qu’elle a avec les gens« , et du réalisateur québécois Jean-Marc Vallée, « dans le procédé« .
Un projet 100% indépendant
Et pour se financer, le projet, 100% indépendant, a du compter sur les fonds de son réalisateur. « Ça fait un an que je vis de ce métier« , explique l’artiste passé par le Cours Florent. « Je ne voulais pas attendre de financement pour faire un film […]Tout ce que j’ai gagné aujourd’hui, je l’ai toujours réinvesti dans mes projets. » Coût total du long-métrage ? 20 000 euros, « en comptant le matériel qui me sert aussi sur d’autres projets« . Et le réalisateur le précise : « personne n’est payé » pour réaliser ce documentaire, même pas lui.
L’équipe du film a montré l’envers du décor et toute la construction du film sur les réseaux sociaux. Une façon originale de faire sa promo, mais aussi de trouver des personnes qui ont voulu faire partie du projet.
À la recherche de diffuseurs
Aujourd’hui, l’équipe du film recherche un diffuseur, « avec comme objectif principal que le documentaire soit accessible et visible par tous (public confirmé ou non, festivals, télévision…) ». Aucun lien du documentaire n’est pour l’instant disponible en libre-service sur Internet. Et ce dernier n’est visible que lors d’évènements privés, ou de projections au cinéma autofinancées par l’équipe du film.
Si pour l’instant ces projections ne se font qu’à Bordeaux, l’idée est bien sûr de s’étendre au reste du territoire. « L’idée serait de repasser dans les villes traversées pendant le tournage« , explique Arthur Chassagne. « Il y a Toulouse, Sète, Cauterets et Bordeaux« . Une projection est également prévue à Paris, mais sa date reste à définir. Pour savoir quelles sont les prochaines dates de diffusion du film, il suffit de se rendre sur leur compte Instagram.
La preuve que cette aventure inédite a déjà su aller au bout du premier épisode.
