NKM aux Assises des Risques Naturels à Bordeaux : « Faire progresser la culture du risque »


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Publication PUBLIÉ LE 19/01/2012 PAR Solène MÉRIC

Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, « la France est plutôt bonne » sur la gestion des risques naturels. Comme elle l’a rappelé les réglementations sont nombreuses, et « les actions ont été encore accélérées » suite au dramatique passage de la tempête Xynthia ou à la réccurences des inondations dans le Var depuis 2009. Des plans de prévention des risques littoraux entraînant probablement « un certain nombre d’interdictions de constructions, de modifications des règles d’urbanisme » sont en cours, rappelle-t-elle ; un Observatoire des risques naturels s’apprête à être créé, une nouvelle règlementation sismique est mise en place, et pour une meilleure gestion des risques en montagne, « l’ONF va voir ses subventions augmentées » annonce la Ministre.Autant de nouveautés qui viennent s’ajouter au divers Programmes d’Actions de Prévention des Inondations, Plan de Prévention des Risques Incendies ou encore aux Plan Locaux d’Urbanisme qui identifient les zones inondables. Mais malgré tout, les drames adviennent. Des risques qui s’aggravent ou se multiplient quand, à l’aléa naturel vient s’ajouter, par « effet domino », le risque technologique.Autre facteur aggravant : le changement climatique. Pour autant NKM l’affirme : « la politique de l’Etat ne sera efficace que si la culture du risque progresse ».

La prévention des risques: une politique « peu rentable »
Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l'environnement à la tribune des Assises Nationales des risques naturels
La « culture du risque », un des mots-clés de cette première matinée de travail. De l’avis des nombreux participants, élus, représentants de la société civile et assureurs, elle seule, rassemblant « mémoire des évènements passés et plus grande réactivité face au aléas », pourra réduire les contradictions attachées aux politiques de prévention des risques. Politiquement « peu rentables », ni visibles, ces enjeux de protection des populations doivent faire face à la pression forte du développement démographique ou économique des territoires. Des pressions qui ont trop souvent raison du devoir de protection des élus face à des risques qui paraissent si lointains ou si rares. Pour réduire cette pression, la « culture du risque », dans une étroite relation avec les scientifiques qui permettant la connaissance et donc la gestion des risques, doit concerner l’ensemble de la collectivité. Doivent être éduqués non seulement les élus, mais aussi, les acteurs économiques (promoteurs immobiliers notamment) et bien sûr les population qui bien souvent ignore même l’existence d’un risque naturel. Les scientifiques quant à eux, pour une meilleure réception de leur message, doivent apprendre à être « plus pédagogues et moins experts » dans le discours et les dialogues avec le reste de la société, reconnaît Roger Genet, Directeur général de l’Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA, la nouvelle appellation du Cemégref).
Culture du risque, interaction entre chercheurs et décideurs, conciliation entre aménagement du territoire et risques naturels ou encore la question de l’effet domino des risques naturels sur les risques industriels sont autant de questions débattues lors de ces Assises, et sur lesquelles la ministre attend des propositions concrètes. C’est d’ailleurs bien dans cette idée d’un échange permanent d’informations et de débats entre les différents acteurs qu’elle a confirmé le renouvellement de cet évènement national tous les deux ans.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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