Vu des étudiants du parcours journalisme de l’IEP – Portrait : Monique de Marco, une vie d’engagements


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2010 PAR Joël AUBERT

Des lunettes aux couleurs vives. Vertes, mauves ou bleues selon les jours, mais toujours assorties à sa tenue. Les cheveux auburn. Puis la voix grave et posée, ponctuée par un léger accent toulousain. Monique de Marco n’hésite pas. Elle sait d’où vient son goût pour l’engagement. Et parle naturellement de son parcours, consciente, et peut-être un peu fière, d’un certain héritage militant. Celui de son grand-père d’abord, travailleur dans les mines de Decazeville, puis celui acquis au cours de sa vie étudiante. « J’ai grandi dans un milieu où les gens étaient d’abord très solidaires. Facilement, ils pouvaient se mobiliser pour les uns et les autres ». Très vite, elle s’engage : « à l’époque où j’étais étudiante, je me suis intéressée à la lutte des paysans du Larzac pour garder leur terre, contre l’extension du camp militaire. En poursuivant mes études à Bordeaux j’ai monté ce comité, le Gardarem lo larzac [Nous garderons le Larzac]. J’avais 18-20 ans à l’époque, et je voulais faire connaître cette lutte […]. ». Après le Larzac, vient la participation à des comités anti-nucléaire. Car l’implantation de centrales se multiplie en Aquitaine. Monique de Marco se souvient bien: celle de Blayais avant celle de Golfech. Sa « vie d’engagements » s’oriente ainsi rapidement vers des thématiques environnementales. Mais par goût pour l’intérêt collectif, son parcours professionnel, comme personnel, sera lui aussi marqué par le monde associatif et syndical. En tant que parents d’élèves puis à travers sa fonction de professeur de technologie.

La parité une règle chez le Verts
Premier mandat en 2001, comme conseillère municipale de l’opposition à Talence. Deuxième, en 2004, comme conseillère régionale. L’élue ne s’arrête pas en si bon chemin. Depuis novembre 2009, elle est désignée tête de liste Aquitaine d’Europe-écologie. Monique se rêvait pourtant journaliste-reporter « voyageant dans le monde ». Elle rit. « Je m’intéressais déjà à l’actualité ». Mais très vite, la volonté de parité au sein des Verts lui permet aisément d’entrer en politique. A l’époque, avoir plusieurs femmes au sein d’une liste était une exception notable. Le prétexte de l’égalité lance sa carrière, et Monique de Marco le reconnaît : « J’ai rejoint les Verts, il y a maintenant 20 ans. Alors ça été vite fait ! Quand je les rejoins en 1990, la parité était déjà une règle au sein du parti. Donc très rapidement, comme j’étais une femme, on m’a poussée à me présenter à différentes élections ». Ironie du sort : en 2001, la liste qu’elle monte pour les élections municipales est, comme en 1995, une liste majoritairement féminine. Mais désormais, parité oblige, Monique de Marco se voit obligée de laisser la place à des hommes. « Chose rare », souligne-t-elle en rigolant.

Deux mandats complémentaires
Clairement opposée au cumul des mandats, Monique de Marco reconnaît, curieusement, que l’échelon municipal, celui de la proximité, et l’échelon régional sont complémentaires. Ce dernier lui « ouvre un champ de vision que l’on ne peut pas avoir au niveau local ». Alors finalement, qu’est-ce qu’un bon élu ? Pas une seconde d’hésitation. Monique de Marco parle de responsabilités et de comptes à rendre aux électeurs. Et bien sûr d’une grande disponibilité, d’où son mi-temps de professeur, et un congés de trois mois pour pouvoir gérer la campagne.
« C’est un régal et une élue carré », assure Bérénice Vincent, tête de liste en Dordogne, etamie proche depuis plus de dix ans. Malgré son rôle d’élue, Monique de Marco a gardé ses réflexes de jeunesse : ceux du militantisme. « Si elle pouvait continuer à faire les petites réunions de quartier et à la fois son rôle d’élue, elle le ferait ».

Joanne Profeta

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