Visó Italie, la Botte se redresse sous la plume des étudiants de l’IJBA


Hélène Lompech

Visó Italie, la Botte se redresse sous la plume des étudiants de l'IJBA

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2015 PAR Nicolas Leboeuf

Visó, ou l’Europe sous les coups de l’austéritéAprès un premier numéro « de chauffe » consacré aux richesses du patrimoine aquitain, Visó découvre sa véritable identité. L’Europe qui chute mais qui résiste malgré tout, telle est la ligne de travail définie par le directeur de la publication François Simon, et à laquelle le magazine reste fidèle depuis maintenant trois ans. Un choix qu’explique Maria Santos-Sainz, maître de conférence à l’IJBA : « Nous sommes aujourd’hui dans un monde global : nous nous devons de porter notre regard vers l’international ». Après l’Islande et le Portugal, c’est donc au tour de l’Italie de servir de décor à ce quatrième numéro. Trois pays que les crises n’ont pas épargnés, aujourd’hui en pleine réinvention.

« Regards sur l’Italie faste et furieuse »Pas plus inquiets à l’idée de se frotter au leader de  »La Ligue du Nord » que de se replonger dans les dernières heures du sulfureux réalisateur Pier Paolo Pasolini, l’équipe parcourt « La Botte » de long en large pendant une semaine. Du Val de Suse à la rencontre de la tribu des NO TAV, à la basilique Saint-Pierre et ses vaticanistes, en passant par les tristement célèbres côtes de Lampedusa, les futurs journalistes dégainent leurs plumes au fil de leurs nombreuses enquêtes, édifiantes et surprenantes lorsqu’elles ne sont pas porteuses d’espoir pour l’Italie de demain. Mathieu Delmas s’est rendu sur l’île devenue le symbole de l’immigration clandestine en Méditerranée : « Nous ne pensions pas que les habitants de Lampedusa étaient aussi solidaires. Sur place, la population locale aide humblement les migrants à se nourrir, à se vêtir, à appeler leur famille au téléphone … » rapporte le jeune homme, dont l’enquête a fait l’objet d’une publication dans Sud Ouest.

Il en faudrait beaucoup pour décourager la quinzaine d’étudiants qui transitent chaque jour de leur salle de rédaction romaine à leurs lieux de reportage respectifs. Comme si les rouages de la société italienne n’étaient pas assez difficiles à cerner, peu d’étudiants bordelais parlent couramment italien. Heureusement, trois de leurs homologues, en formation journalisme à l’université Roma Tre, ont pu leur donner un coup de main, leur permettant dans un même temps d’agrandir leur cercle d’interlocuteurs locaux.

Ciao l’IJBA !Même pour de futurs journalistes, concevoir un magazine de A à Z ne s’est pas fait du jour au lendemain. Aussi, dans les semaines précédant l’excursion, un ciné-club spécialement inauguré pour l’occasion, a projeté à la petite équipe d’étudiants les plus grands chefs-d’œuvre de l’historique cinéma italien. Une façon de saisir certaines clefs culturelles propres à la Péninsule, entre deux conférences de rédaction préparatoires. Car, entre l’Italie et la France, proximité géographique ne rime pas forcément avec proximité sociale : « Il a vraiment fallu sortir de notre façon de penser française pour saisir la complexité des choses » se souvient Thibault Seurin, qui signe deux articles politiques dans le magazine.

Travailler en équipe, adapter sa rédaction à l’écriture magazine, renforcer ses compétences en graphisme et en mise en page … Autant de savoir-faire que les étudiants ont pu mettre à l’épreuve lors de la confection de Visó. Plus d’un mois après le bouclage, c’est l’heure du bilan pour Maria Santos-Sainz. Sans grande surprise, il est positif : « Les étudiants se sont bien emparés du projet. Ils ont réalisé un journalisme de qualité, requérant un travail particulièrement rigoureux et sérieux, avec un regard pointu. Et cela les tire vers le haut ».

L’annuel n’est pas seulement la « carte de visite de l’école ». Pour beaucoup, Visó sonne la fin de deux années d’étude à l’IJBA. Soyons certains que ce magazine, à la mise en page particulièrement soignée et dynamique, reflète leur investissement et leur exigence de qualité journalistique à leur entrée dans le monde professionnel. Visó, un magazine qui n’a « d’étudiant » que le nom.

Depuis le 24 avril, les kiosques bordelais ont reçus 1200 exemplaires de Visó. En phase avec « le nouvel enjeu du journalisme », l’IJBA a fait le choix de décliner le magazine sur une version Ipad, permettant aux possesseurs de tablettes de profiter de contenus additionnels. Bonne lecture !

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