« La Bazadaise, avec ses origines girondines, est la plus « localo-locale » des races présentes sur Aquitanima. Organiser des enchères de vaches de boucherie de notre race, au côté des Limousines, c’est une manière ici, à Bordeaux, de le souligner. Et c’est d’autant plus légitime, que la Bazadaise est très renommée pour ses qualité bouchère ! », rappelle Joël Sillac, revêtant sa casquette de Président d’Excellence Bazadaise.
« Nous remercier pour le travail fourni »
Quant à sa participation à cette vente en tant qu’éleveur, ce sera la deuxième. Partie à 7900€, pour une mise à prix à 2700€, sa vache Fanny, avait en effet battu des records l’an dernier, lors de la première vente aux enchères de la race. Une bonne motivation sans doute pour recommencer l’exercice ce lundi… Mais ce n’est pas la seule. « Ces ventes, c’est une manière de valoriser au mieux nos bêtes. D’une manière générale, les animaux sont vendus plus chers qu’ailleurs sur une vente aux enchères. Le prix de départ, calculé à 6 € le kilo carcasse, est déjà dans la moyenne haute du prix des animaux. » Et bien sûr, plus le prix adjugé est élevé plus il vient récompenser le travail de l’éleveur, en reconnaissant la qualité de l’animal. « C’est une manière qu’ont les acheteurs de nous remercier pour le travail fourni ».
Et pour cause, sur les vaches bouchères, c’est un minimum de 5 mois d’engraissement qui précédent la vente. « Un minimum, insiste Joël Sillac. Car dans ce type de vente, ce sont vraiment des animaux exceptionnels en terme de finition. Les acheteurs, ne peuvent pas se tromper sur la qualité de la viande ». Des acheteurs qui sont des restaurateurs, des grandes surfaces, et des boucheries traditionnelles. C’est d’ailleurs « pour faciliter la venue de ces bouchers traditionnels, qui travaillent souvent le dimanche, que cette vente sur la foire a été organisé un lundi », lundi précise Joël Sillac.
Mais, au-delà de la vente, les concours sur Aquitanima sont aussi du ressort de la promotion des élevages et de la race. « Les concours font partie de l’histoire des races, ça permet de montrer les meilleurs animaux, de promouvoir la race auprès des professionnels, qui peuvent ainsi repérer les meilleurs élevages… Ca permet de faire des affaires. Mais c’est aussi, sur ce Salon en tout cas, l’occasion de créer ou renforcer le lien avec le grand public qui est très présent. » Et si Joël Sillac reconnaît volontiers que si pour les éleveurs c’est de l’argent et du temps investis, « c’est toujours stimulant et bon pour le moral, surtout dans les périodes difficiles! »