Université Hommes-Entreprises du CECA : le choix de l’optimisme


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Université Hommes-Entreprises du CECA : le choix de l'optimisme

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/08/2015 PAR Joséphine Duteuil

Le XXIème siècle marque un tournant en termes de valeurs. La croissance cesse d’apparaître seulement comme un bien, le lien entre modernité et progrès n’est plus toujours une évidence. C’est en tout cas la vision défendue par le CECA, qui, depuis 20 ans déjà, s’emploie à diffuser cette prise de conscience dans le monde de l’entreprise. Face à la certitude que l’entreprise intègre peu à peu les notions de développement durable et de responsabilité sociale, il réalise avec l’Université Hommes-Entreprises son désir de « créer un espace, neutre et apolitique, de réflexion sur le sens et les valeurs pour les cadres et les dirigeants »

Au fil des années, les organisateurs de l’Université ont eu le plaisir de recevoir des personnalités comme Michel Serres, Hubert Reeves et Barbara Hendricks autour de sujets tels que « Coopération – Compétition », « La valeur du temps » ou « Sens et croissance ». Cette année, « bonheur et performance » éclaire les difficultés de l’implication professionnelle d’individus qui vivent de plus en plus le travail sur le mode de la souffrance. Qu’elle soit stress, pression hiérarchique, perte de sens ou, tout simplement, absence d’épanouissement, elle désengage dangereusement des travailleurs desquels la dictature des objectifs, assumée ou non, exige une productivité toujours plus grande.

Les Optimistes en renfortBonheur et performance sont corrélés pour certains ; pour d’autres, ils sont inconciliables. Les intervenants de cette édition 2015 continuent à penser que l’un ne va pas sans l’autre. Sans angélisme, et dans des registres très divers, ils croient au bonheur au travail, et entendent le partager. Une ligne renforcée par la collaboration, depuis 2011, avec la Ligue des Optimistes de France. L’organisation créée en 2010, branche hexagonale du mouvement « Optimistes Sans Frontières » s’attaque à un discours négatif et catastrophiste trop souvent dominant, et entend travailler pour une révolution en douceur des mentalités.

Université Hommes-Entreprises CECA

 Comme l’explique leur présidente France Roque, « L’optimisme n’a rien à voir avec la naïveté ou le refus de voir les dures réalités de notre monde. Mais c’est une attitude de l’esprit, volontariste et combative, qui conduit à appréhender ces difficultés et incertitudes d’une manière à la fois positive et active. Pour les optimistes, c’est le regard positif que l’on porte sur le monde qui maintient l’enthousiasme et engendre l’action, même et surtout en période difficile. Et c’est notre action sur le monde qui nourrit le regard positif que nous avons sur lui ». La remise, chaque année, du Prix du Livre Optimiste, est l’occasion d’attirer l’attention sur des auteurs qui font le choix d’une vision alternative positive. Cette année, c’est Hesna Cailliau qui remporte les honneurs pour son livre Le Paradoxe du Poisson Rouge. Une « belle leçon d’humilité et de tolérance » acclamée par le jury comme par le public.

Retour à l’essentielCet attachement à l’espoir, à l’espérance, même, Ingrid Betancourt le confirme avec une intensité poignante. C’est sans donner de leçons, et avec beaucoup de justesse, qu’elle nous livre sa vision du bonheur. Dans Même le silence a une fin, elle décrit les conditions très dures de sa détention par la guerilla marxiste. Libérée en 2008 après 6 ans et demi de captivité, l’ex-otage des farcs a du réapprendre à connaître notre société, à aimer, à vivre. Elle le fait, selon ses propres termes, avec « gratitude ». Une gratitude du moment qui consiste à apprécier sa présence au monde, son repos, le fait, tout simplement, de ne pas souffrir. D’être relié aux autres, également. Le bonheur selon elle tient pour beaucoup à notre capacité à nous oublier et à sortir de nous-mêmes, « hors de la sorte d’autisme égocentrique où nous sommes plongés trop souvent ». Il y a une solitude dans la consommation, que la redécouverte du monde après 6 ans d’absence rend encore plus évidente. La simplicité de cette vérité, découverte dans l’horreur et l’indicible, lui donne des accents universels

 

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