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PUBLIÉ LE 30/05/2023 PAR Corinne MerigaudD’ici la fin de l’année, cet équipement sportif ne sera plus une passoire thermique. « L’objectif est de réduire de 60 % la consommation d’énergie annonce Fabien Doucet, maire de Panazol, c’est très urgent, il consomme deux fois plus que l’autre gymnase datant des années 60. La consultation des entreprises est en cours, les travaux commenceront en juillet pour traiter la toiture qui a des fuites. » Ils se poursuivront à la rentrée, ce qui n’empêchera pas les sportifs de s’adonner au hand-ball, au badminton ou à la gymnastique.
Ce gymnase a été mis en service en 1998, époque où les économies d’énergie n’étaient pas à l’ordre du jour. « C’était un éco-gymnase, construit à l’économie précise même Philippe Bourre, directeur adjoint des services techniques. Il n’était pas prévu de chauffage donc il n’est pas isolé. Dans la salle, on voit le bardage métallique posé en extérieur. »
Corinne Merigaud | Aqui Bien qu’il soit chauffé, le gymnase n’est pas isolé… Un paradoxe à l’heure où le prix de l’énergie flambe.
Cette absence d’isolation fait grimper la température en période de canicule. Des radiateurs ont dû être posés, alimentés depuis 2021, par une chaufferie biomasse (plaquettes forestières) raccordée à l’école maternelle et à l’accueil de loisirs situés à côté. « Cette chaufferie a permis d’économiser 60 000 euros par an » signale-t-il.
Deux milliards d’euros à saisir
La commune s’est engagée dans un plan de rénovation énergétique avec des enjeux en matière de développement durable pour ses infrastructures et une priorité, mieux maîtriser ses coûts de fonctionnement en tendant vers l’autonomie énergétique. Un audit en ce sens a été réalisé dans le cadre du programme Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique (ACTEE), en partenariat avec le Syndicat énergie de la Haute-Vienne.
Dans ce gymnase, les travaux concerneront l’isolation par l’extérieur des parois en bardage métallique, l’isolation par l’intérieur des murs des locaux non chauffés et l’isolation par l’extérieur des rampants en toiture. Des panneaux photovoltaïques d’une puissance de 75 kWc seront installés et les menuiseries extérieures remplacées. Le dossier était bouclé au moment où le Fonds vert a été déployé en janvier. Doté de deux milliards d’euros, ce fonds d’accélération de la transition écologique est destiné aux collectivités territoriales. Sa gestion est confiée aux préfets de région et de départements qui répartissent les sommes en fonction des besoins locaux avec des subventions allant de 10 % à 80 %.
« Travaux financés à 80% »
A Panazol, le montant de travaux atteint 800 000 euros HT avec une subvention de 640 000 euros. « C’est un financement à 80 %, indique Fabien Doucet, sur les 150 premiers projets aidés en France, c’est l’un des plus soutenus. » Quelques 748 dossiers ont été déposés en Nouvelle-Aquitaine, douze projets ont déjà été financés. Le plus important chantier concerne le centre aquatique de Tulle (Corrèze) qui a obtenu 1 million d’euros, soit 28% du coût de sa rénovation chiffré à 3,5 millions d’euros. En moyenne, la subvention est d’environ 27 %. « Sans le Fonds vert, nous aurions obtenu au maximum 45 % de financements en sollicitant d’autres dispositifs estime le premier magistrat, ce gain de 160 000 euros permet de remplacer le sol du gymnase. »
Un deuxième dossier a été déposé concernant l’éclairage public afin de traiter les 2 800 points lumineux de la commune d’ici à six ans. « Nous en avons déjà remplacé 900 sur fonds propres, c’est un budget de 1,6 million pour le reste et nous espérons 30 à 40 % du Fonds vert. »
