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PUBLIÉ LE 27/11/2012 PAR Maxence Peigné« Il y a eu 1000 nouveaux demandeurs d’emplois par jour, en France, rien que pour le mois d’octobre, la situation est catastrophique ! » Affirme Joëlle Moreau, d’Agir ensemble contre le Chômage (AC). Pour elle comme pour les autres organisateurs du mouvement unitaire, il faut baisser le temps de travail « tant qu’il y aura des chômeurs » et revaloriser les moyens de Pôle Emploi où, « un agent peut avoir jusqu’à 350 dossiers à gérer ». Licencier et indemniser plutôt que créer et rémunérer vont dans le mauvais sens et tous fustigent durement le gouvernement socialiste qui n’a « d’autre logique à mettre en place que celle de l’austérité ». « Nous avons affaire à une gauche qui ne comprend pas qu’il est temps de changer de logiciel économique, déplore Marie Bové, conseillère régionale d’EELV. Le modèle des années 50 ne fonctionne plus et il faut trouver les emplois de demain dans des secteurs comme le social et solidaire où 600 000 postes attendent d’être créés. »
« Deux millions de personnes vivent avec moins de 500 euros par mois »
Si le chômage de masse est un enjeu majeur de la manifestation de samedi, la paupérisation galopante de nombreux salariés en est un autre. « Nous assistons à la disparition des classes intermédiaires au profit des travailleurs pauvres, explique Jacques Raimbault du NPA Gironde. Si bien qu’aujourd’hui, sur 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, deux millions ont moins de 500 euros par mois. » Les organisateurs espèrent que le succès de la manifestation pourra passer par la solidarité entre chômeurs et salariés, mais aussi avec les sans-abris dont Jacques Roland, de l’association SDF 33, déplore le manque croissant d’accèssibilité à l’hébergement d’urgence ; et Marie Bové d’ajouter « la ville de Bordeaux compte 30 000 logements vides et 3000 personnes qui dorment dans la rue… »
