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PUBLIÉ LE 09/12/2012 PAR Nicolas CésarSur les pancartes des anti-mariage « gay », on pouvait lire « Tous nés d’un homme et d’une femme ». Ils étaient des milliers dans les rues de Bordeaux ce samedi. Pour l’occasion, bon nombre d’entre eux portaient un t-shirt rouge, vendu 5 euros, sur lequel était inscrit « 1 papa, 1 maman, une famille ». Dans le cortège, on trouvait bon nombre de catholiques pratiquants et quelques élus… catholiques comme Véronique Fayet, adjointe au social à la mairie de Bordeaux. « Nous réclamonsun vrai grand débat national et du temps pour dialoguer sur cette question », a-t-elle expliqué. « Ce n’est pas de l’homophobie. J’ai des amis homosexuels », a précisé Brigitte Collet, adjointe à la famille et à l’enfance. « Il n’est pas normal qu’un enfant ne puisse pas se développer avec une figure paternelle et maternelle. On ne peut pas enlever ce droit aux enfants. Dans 15 ans, ce seront des enfants qui se sentiront mal par rapport à leurs copains », a argué pour sa part, Laurène, 21 ans, une étudiante en lettres et catholique membre de la paroisse Saint-Bruno à Bordeaux, accompagnée de ses parents et de ses deux sœurs.
Du côté des « pro » mariage gay, le député suppléant de la ministre, Michèle Delaunay, Vincent Feltesse, président de la CUB : « cette loi ne fera que rattraper le retard français vis-à-vis de nos voisins européens. Les sondages montrent que la population est favorable à ce projet de loi. Et, sur le terrain, en recueillant des témoignages, je découvre que des couples de même sexe ayant adopté aux Pays-Bas se font baptiser leur enfant en France, donc les choses ne sont pas aussi clivées qu’on le présente », a-t-il fait remarquer.
