Un nouveau modèle de poste de secours innovant pour les plages d’Aquitaine


fabriqA architectes – Cyril Chirandini infographiste

Un nouveau modèle de poste de secours innovant pour les plages d'Aquitaine

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/12/2014 PAR Romain Béteille

Ce nouveau poste de secours devrait déjà présenter un premier avantage économique certain : tandis que chaque poste actuellement loué par les collectivités coûte, en fourniture et fonctionnement près de 340 000 euros, cette nouvelle structure en pin à un coût estimé à 140 000 euros. Pour François Bonnet, directeur de l’Agence ONF Sud-Ouest, cette initiative est avant tout réalisée dans un souci de « pouvoir accueillir le public tout en préservant les milieux naturels. Nous sommes confrontés à un important recul du trait de côte (jusqu’à 40 mètres ces dernières années en Gironde), c’est pour ça que nous avons réfléchi avec le GIP à une solution viable. Ce nouveau poste mobile et sans fondations utilise un matériau durable, local et éco-responsable », déclare-t-il. 

Un équipement durable… et mobileFinancé par le Conseil régional d’Aquitaine, les conseils généraux de la Gironde et des Landes et la commune de Biscarosse, qui devrait accueillir 3 modules de test dès l’été prochain (après le lancement d’un appel d’offre en janvier) sur ses plages, les nouveaux bâtiments, entièrement démontables, ne resteront pas cantonnés au sable toute l’année, comme l’explique Renaud Lagrave, président du GIP Littoral d’Aquitaine. « L’une des grandes forces de ce nouveau poste, c’est qu’il est mobile. Pendant l’hiver, il pourra servir pour des associations, des expositions et d’autres usages décidés par les collectivités qui prévoient de l’utiliser ». Un concept au matériau proche des entreprises de la filière bois de la région Aquitaine, puisqu’entièrement fabriqué en pins des landes, en « circuit court ». « On met ainsi le pied à l’étrier de la filière bois sur un projet qui va leur permettre de faire de la recherche, du développement pour de futurs aménagements potentiels. C’est un outil de visibilité pour la filière, et un vrai enjeu pour les flux de publics, la sécurité et l’accessibilité des plages mais aussi l’image du littoral », affirme ainsi Renaud Lagrave. 

Une ambition qui dépasse la région12 autres collectivités territoriales sont d’ailleurs intéressées pour démarrer leurs appels d’offres, et ce nouveau poste pourrait à termes intégrer les 136 dispositifs « plans plages » de la région. Cette initiative, unique en France d’après ses créateurs, ne compte pas s’arrêter à la seule Aquitaine. Optimiste, Renaud Lagrave ne cache pas ses ambitions : « On ne s’interdit pas d’aller plus loin. Demain, ce dispositif pourrait intéresser d’autres régions comme les Charentes Maritimes ou la Vendée, la Bretagne ou même le Languedoc-Roussillon. Si on peut avoir un temps d’avance sur les autres, on ne se gênera pas », avoue-t-il. Le nouveau poste, bien que viable économiquement, pourrait avoir une durée de vie moins longue que les constructions traditionnelles : 20 ans au lieu de 50 à 100 ans selon le référentiel technique. Néanmoins, avec la relative facilité de son implantation, elle ne devrait avoir aucun mal à séduire les collectivités, rendus allergiques aux esthétiques des modules type « algeco »… 

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