Un deuxième Contrat Local de Santé pour la ville de Bordeaux


Léa Calleau

Un deuxième Contrat Local de Santé pour la ville de Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2019 PAR Léa Calleau

Les signataires souhaitent porter une vision globale sur les déterminants de la santé qui ne relèvent pas du soin médical au sens strict. Cela passe par le partenariat entre professionnels de différents secteurs : médical, social, petite enfance, Education Nationale…

Un bilan positif

Le premier contrat mené sur trois ans a fait germer une centaine d’actions concrètes, dont 80% ont été réalisées et sont devenues pérennes. Les acteurs sont revenus sur des mesures phares. Un poste d’infirmière médiatrice a été créé pour accompagner les familles les plus en difficultés dans le parcours de soins de leur enfant. L’infirmière a pu accompagner plus de 300 enfants et leur famille, si bien qu’un deuxième poste est prévu dans le prochain contrat. Une plateforme santé vulnérabilité a mis en relation des travailleurs sociaux et des médecins généralistes pour ramener des personnes en grande exclusion vers le système de soin. La création d’un conseil local de santé mentale pour coordonner les élus, la psychiatrie (CHU, Charles Perrens et Cadillac), les patients et les aidants. A l’avenir, l’accent va être mis sur la lutte contre la stigmatisation des maladies psychiques. Un Observatoire de l’hyper alcoolisation des jeunes a été créé. Pour Nicolas Brugère, « le principe est de faire germer des actions, celles qui prennent, on les cultive pour qu’elles s’étendent, celles qui ne marchent pas, on les arrête. »

Un deuxième contrat centré sur la prévention

Ce deuxième Contrat Local de Santé, établi sur cinq ans, veut recentrer les priorités autour de quatre axes, déclinés en actions d’ici la fin de l’année :

  • Le renforcement du pouvoir d’agir et le bien-être des personnes, qui s’illustre notamment par le projet Baromètre, venu du Québec. Il est conçu pour permettre aux personnes avec des problématiques psychiatriques lourdes d’évaluer leurs forces et leurs ressources pour améliorer leur qualité de vie.
  • Le développement d’environnements favorables à la santé, avec par exemple le défi 10 jours sans écran. Expérimenté à l’école primaire Franc Sanson, les résultats sont là : 98% des enfants ont réussi à se passer d’écran, au profit de la lecture, du sommeil et du temps en famille. Ce défi sera proposé aux 105 écoles de Bordeaux.
  • La prévention des conduites addictives. A travers l’application Bordeauxmysanté, le conseil municipal des enfants va mener une campagne connectée de lutte contre le tabac.
  • L’amélioration de l’accès aux droits et à la santé. 

Le deuxième contrat doit prendre en compte la population bordelaise actuelle et future (253 812 en 2015, projection à 263 000 en 2028). Des diagnostics révèlent des indicateurs parfois surprenants sur la santé des bordelais, comme la surmortalité des personnes de moins de 65 ans. Pour Erick Aouizerate, cardiologue, la prévention est essentielle. Elle concerne l’alimentation, l’activité physique, mais aussi le lien social. 54% des ménages se composent d’une personne qui vit seule.

Côté budget, tout est co-financé par les signataires au fur et à mesure de l’élaboration des actions. Les représentants de quartiers disposeront d’une enveloppe et choisiront l’action mise en place chez eux après concertation. Parmi les nouveaux signataires, l’Université de Bordeaux se propose d’intervenir pour évaluer les actions.

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