Trouver la bonne intelligence à travers l’exemple de Bordeaux, ville numérique


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Trouver la bonne intelligence à travers l'exemple de Bordeaux, ville numérique

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/10/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

La transformation urbaine de la métropole Bordelaise, notamment depuis l’avènement du numérique, a fait de la ville centre une pionnière de l’innovation. En témoignent les QR codes ou étiquettes communicantes installées un peu partout, le WI-FI gratuit dans le centre-ville et sur les quais. Bordeaux a été labellisé « territoire leader du mobile sans contact » en 2011. Résultat, aujourd’hui les  Bordelais peuvent régler le stationnement pour leur voiture, des achats chez les commerçants de l’hyper-centre, mais aussi louer le vélo de la métropole avec un smartphone équipé de  la technologie NFC, « dite sans contact » Comme l’a souligné, Mark Deakin, professeur à l université d’Edimbourg, Bordeaux est considérée comme une smart city européenne avec de réelles performances. Mais qu’entend t-on par Smart city. Que sait on au juste ? Au confluent de la ville durable et de la ville intelligente, elle peut apparaître comme un slogan, parfois utilisée de manière abusive. Aujourd’hui, il semble avoir plus de questions que de réponses. 
Pourtant, au cours du Workshop organisé par le Forum, centre d’innovation sociétale, plusieurs chercheurs, de différentes disciplines, travaillant sur le sujet ont confronté leurs points de vue avec pour objectif un enrichissement mutuel des connaissances sur la Smart city. La définition la plus consensuelle semble être la suivante, malgré la complexité de ce qui court derrière ce terme.  Une smart city c’est une ville qui suit un développement urbain capable de répondre aux besoins de ses habitants, en matière de développement durable, de gouvernance participative, d’intégration des nouvelles technologies de l’information et la communication (NTIC). Il s’agit d’utiliser le numérique au service des citoyens. Le sujet est vaste et vient interpeller plusieurs champs de l’action publique : l’innovation numérique et son impact dans des domaines comme la solidarité la participation citoyenne, la santé, l’éducation, l’économie ou encore les loisirs. Faut-il construire une ville intelligente avec ou sans la participation de la population ? Quelles sont leurs attentes  et la place des institutions, » s’interroge Alberto Vanolo de l’Université de Turin. 

La place des institutions, l’exemple de Bordeaux MétropoleAujourd’hui, il y a une grande appétence pour la collecte et la diffusion  et le partage des données. Marina Duféal,  enseignant-chercheur en Géographie à l’Université Bordeaux-Montaigne cite l’exemple d’Open Street Map.  C’est un projet qui a pour but de constituer une base de données géographiques libre du monde (permettant par exemple de créer des cartes sous licence libre), en utilisant le système GPS et d’autres données libres.Par l’utilisation de moyens informatiques basés sur Internet qui permettent l’intervention et la collaboration de tout utilisateur volontaire, OpenStreetMap relève de la géomatique 2.0 et est aussi une contribution à ce qui est appelé la néogéographie, dont les outils composent le GeoWeb.
Laurence Marine Dupouy, directrice du Numérique à Bordeaux Métropole, a tenté d’apporter des éléments de réponses sur la place des institutions. « Les outils Numériques sont des outils de développement aux services des habitants. On commence à libéraliser les données, mais toute la difficulté est de trouver le bon temps et le bon segment sur lequel l’institution doit intervenir. Au sein de Bordeaux Métropole, nous nous sommes fixé l’impératif de s’adapter à la spécificité du territoire. La Smart City ne doit pas être un produit marketing. Au quotidien, cette volonté de rendre service au public avec le numérique a des impacts sur la vie des agents, sur le management des équipes et la manière de travailler. Selon Laurence Marine Dupouy, la technologie ne doit pas prendre le pas sur la gouvernance et il faut rendre le citoyen plus engagé dans la vie de la cité.

Changements et enjeux Les questions au sujet du concept de smart city, restent nombreuses mais la table ronde interdisciplinaire organisée mardi dernier au coeur de ce premier Wokshop Smack, a permis de soulever les principaux enjeux. Par un recours accru aux objets connectés, les rapports entre les individus, la façon de vivre ensemble se trouvent profondément modifiés. Il y a ceux qui y sont opposés et ceux qui y sont favorables. Ces deux catégories de personnes pressentent d’importants changements, avec des conséquences bonnes ou mauvaises pour l’être humain. Le développement accru des technologies numériques induit trois changements d’importance, selon le chercheur Jean Yves Toussaint, celui du droit de propriété, sur le commerce et la circulation de la monnaie, et enfin sur la production de l’information, tout un chacun devenant producteur d’information, ce qui n’est pas sans danger.

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