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PUBLIÉ LE 14/06/2023 PAR Corinne MerigaudDes magasins qui ont tiré le rideau depuis quelques mois voire plusieurs années. Des porteurs de projet qui ne trouvent pas de locaux correspondant à leur budget. Ce n’est pas toujours évident de faire coïncider l’offre à la demande et inversement. Depuis cinq ans, une pépinière d’entreprises commerciales a vu le jour à Limoges pour mettre en contact les propriétaires et les futurs commerçants. La phase 2 est lancée avec trois magasins sélectionnés dans l’hyper centre-ville de Limoges. L’opération, pilotée par la Ville et la Chambre de commerce et d’industrie rejointes cette année par Limoges Métropole, est lancée jusqu’au 25 juin. Les candidats peuvent déposer leur dossier sur laboiteabusiness.fr
CCI 87 Les porteurs de projet sélectionnés bénéficieront d’une prise en charge partielle du loyer durant 3 ans.
Les auditions débuteront à partir du 26 juin pour sélectionner un projet par an. « Le jury sera d’abord sensible au projet en lui-même avec un caractère innovant et au profil du candidat, remarque Fabien Géraud, responsable du pôle création/reprise à la CCI 87, mais il tiendra compte aussi de la façon dont la personne collaborera avec les commerçants de sa rue et de la ville, à l’image de marque, la déco intérieure, tout ce qui peut surprendre le consommateur avec un effet « waouh ». » Dix jours après le début de l’opération, il a déjà reçu deux candidatures. « On n’aimerait pas avoir un troisième magasin de donuts » ajoute-t-il.
« Donner un signal positif »
Dix structures locales d’accompagnement à la création d’entreprise, membres du groupement « Entreprendre, la Région à vos côtés » relaient l’appel à candidatures. « Cette opération veut donner un signal positif à l’entrepreneuriat, on ne va pas sauver le commerce en centre-ville avec nos objectifs qui restent mesurés.»
Trois boutiques sont à saisir, un local de 90 m² en haut de la rue du Consulat (loyer 3 700 € HT), une boutique de 65 m² située rue des écoles (1 000 € HT) et une surface de vente de 13 m² pour 580 € HT par mois située Place de poids public. Une partie des loyers seront pris en charge par l’association La Boîte à Business grâce à une subvention de 64.800 € sur cinq ans versée, à parité, par la Ville et Limoges Métropole. Les loyers seront réduits de 60 % la 1ère année, 40 % la 2ème et 20 % la 3ème. Ce coup de pouce n’est pas négligeable pour les commerçants qui doivent se faire une clientèle et auront le temps de tester la viabilité de leur concept. Les propriétaires auront la garantie de toucher leurs loyers versés par l’association.
128 commerces vacants
Lors de la première phase, le dispositif était différent. Les porteurs de projet identifiaient le local vacant de leur rêve dans un périmètre délimité de l’hypercentre ville ou ils se renseignaient en agences sur les locaux à louer. « Cette action s’inscrit dans une politique collective de redynamisation commerciale du centre-ville menée avec nos partenaires précise Samuel Mamdy, responsable du service attractivité commerciale de la Ville, cela permet aux porteurs de projet de tester leur concept sur trois ans. L’activité sélectionnée doit être une locomotive qui contribuera à développer la fréquentation de la rue. »
Sur les 959 commerces, 831 sont en activité, il reste encore 128 locaux vacants. Ce taux de vacance commerciale atteint 12,4 % sur l’ensemble des rues commerçantes, 2 points de plus que la moyenne nationale. D’autant que 60 % de ces magasins sont fermés depuis plus de deux ans. Mais ce taux descend à 4,6 % sur les emplacements n°1 situés rues du Clocher, du Consulat et Ferrerie, Place de la Motte et une partie de la rue Jean-Jaurès. « Il ne cesse de diminuer depuis trois ans mais il est quasiment impossible de descendre en dessous de 5 % » assure-t-il.
La première phase de l’opération s’était achevée, voilà un an, sur un résultat en demi-teinte pour les quatre commerçantes accompagnées. Deux sont toujours dans leur boutique à savoir un café poussettes et un magasin de prêt-à-porter féminin. Un salon de thé a fermé tandis que la dernière, un atelier de couture, s’est recentrée sur la vente en ligne. Il faut dire que le Covid-19 est aussi passé par là…
