Transition écologique et viticulture au menu du préfet


Sur la pile de dossiers que découvre le nouveau préfet de Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot a bien compris que la viticulture est une priorité. Même s'il s’attend à devoir en démêler beaucoup d’autres dans le champ de la transition écologique.

Etienne Guyot, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud-Ouest, préfet de la Gironde.Cyrille Pitois | Aqui

Etienne Guyot, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud-Ouest, préfet de la Gironde.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2023 PAR Cyrille Pitois

Le préfet Etienne Guyot est depuis cette semaine, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, de la zone de défense Sud-Ouest et du département de la Gironde. Ce grand commis de l’Etat (CCI de Paris, Grand-Paris, région Occitanie, GPSO…) a déjà travaillé dans la préfectorale en Nouvelle-Aquitaine, à Périgueux et dans les Landes. Jusqu’à la semaine dernière, préfet d’Occitanie, il confesse à ce titre « des contacts nourris avec la Nouvelle-Aquitaine, sur certains sujets. »

L’eau comme préfet coordonnateur de bassin, la montagne comme préfet coordonnateur du massif des Pyrénées et surtout la LGV comme coordonnateur du Grand projet Sud Ouest, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. « Je ne viens pas avec une mission particulière sur ce dossier, prévient-il. Mais je vais bien sûr le traiter avec ma casquette de préfet de Nouvelle-Aquitaine. »

Viticulture et incendies dès février

L’urgence c’est la crise de la viticulture, alors que 1320 viticulteurs de Gironde se sont déclarés en difficulté auprès de la chambre d’agriculture. « C’est un sujet d’une actualité extrême, prégnant et sensible. Ce secteur a subi de plein fouet les différentes crises en même temps qu’une évolution de la consommation. Les services de l’Etat sont totalement mobilisés et feront le maximum pour aider cette profession,» promet Etienne Guyot sans pouvoir être plus concret : la filière sera reçue par le ministre Marc Fesneau le 6 février puis en préfecture le 9 février.

Dans ses priorités d’action, le préfet de région insiste aussi sur la sécurité sous toutes ses formes. Lui qui a été profondément marqué par la tempête Klaus, alors qu’il était préfet des Landes, prend la mesure du traumatisme des incendies qui ont touché la forêt en 2022. « Il y a encore des enseignements à tirer et une saison 2023 qu’il faut préparer. » Il confirme une large mobilisation pour accompagner notamment la réouverture des campings.

Il préconise en matière de lutte contre la délinquance, d’augmenter la présence des forces de sécurité sur la voie publique. « Je l’ai expérimenté dans mes précédentes fonctions. On obtient des résultats. »

La transition écologique, moteur positif du développement.

Parmi la longue liste de ses multiples secteurs d’intervention, économie, déserts médicaux, services publics… le préfet s’arrête longuement sur la transition écologique, « ce moteur positif du développement. »

Au chapitre des mobilités, il entend favoriser les transports urbains, les mobilités douces, le maintien de petites lignes ferroviaires d’irrigation voire la réouverture des services abandonnés. « Je serai très à l’écoute de toute amélioration de tous les transports en commun qui permettent de diminuer la place de la voiture. » Et de promettre de travailler étroitement avec les collectivités sur les projets de RER pour la métropole bordelaise. « La mobilité c’est la vie, que ce soit pour travailler, se former ou partir en vacances. »

A propos de la LGV, « c’est un sujet sensible sur le plan de l’environnement. J’ai le sentiment très fort que l’on pourra régler toutes les difficultés. » Un rapport du conseil d’orientation des infrastructures (COI), qui n’est pas encore officiel, préconiserait de reporter le chantier Bordeaux-Dax. « Un rapport c’est un conseil. C’est le gouvernement qui prendra la décision. Il faut être prudent. J’ai fait remonter l’inquiétude des deux régions face à cette hypothèse, » souligne Etienne Guyot qui promet aussi d’être attentif au dossier POLT, la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. « Il y a un fort enjeu de modernisation. »

L’eau devient une ressource rare

A propos de l’eau, Etienne Guyot pense qu’il faut travailler à l’échelle du bassin pour améliorer les économies et mieux gérer la ressource. Si il n’exclut pas la création de réserves, « elles devront concerner plusieurs catégories d’utilisateurs. L’enjeu d’un projet de bassine c’est d’établir un équilibre hydrique dans une zone globale, au regard des besoins de tous les utilisateurs. Car quand il y aura des coupures d’eau au robinet, le citoyen ne se posera qu’une seule question : que fait l’Etat ? » Le préfet promet d’aller porter le message auprès du monde agricole comme des industriels et des collectivités : « L’eau devient une ressource rare. »

Le préfet s’arrête aussi sur lutte contre l’artificialisation des sols et prévoit d’accompagner les collectivités pour « prendre les bonnes décisions. Il ne s’agit pas geler le territoire et de ne plus répondre aux besoins des citoyens. Mais de rechercher les moyens pour que la désartificialisation fasse partie de chaque projet. Il faut réfléchir sur le besoin de ce qu’on doit rendre à la nature et comment on le finance. »

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