The Main Ingredient Company, l’horizon bleu (bordelais) du complément alimentaire


TMIC

The Main Ingredient Company, l’horizon bleu (bordelais) du complément alimentaire

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 7 min

Publication PUBLIÉ LE 03/05/2019 PAR Aïcha Chapelard

Chez the Main Ingredient Company, on voit la vie en bleu. De la couleur éthérée de la phycocyanine, ce fameux pigment extrait de la spiruline, une cyanobactérie qui fait toujours couler beaucoup d’encre. Selon l’Unesco, la spiruline « est l’aliment idéal et le plus complet de demain». Sa culture est préconisée par l’Organisation mondiale de la santé et la Food and Agriculture Organization (FAO), pour ses propriétés nutritionnelles exceptionnelles. Parmi le cocktail des composants de cette micro algue miraculeuse, la phycocyanine mérite qu’on y regarde de plus près. Seul colorant bleu alimentaire autorisé en Europe, elle possède surtout de nombreuses vertus médicinales qui restent encore à exploiter.

C’est en 2017 que Pierre-Emmanuel Saubade, fondateur de TMIC, découvre la molécule. C’est une véritable révélation doublée d’un constat : l’absence d’un acteur soucieux et capable de démocratiser l’accès à des compléments alimentaires tout en rehaussant les standards de qualité. Animé par cette ambition et pas mal de témérité, il lance aussitôt la marque.

Pierre-Emmanuel Saubade, fondateur et designer de la marque

Un pari fou qui ne s’est pas fait sans quelques grincements de dents. L’aventure menace même de s’arrêter aussi vite qu’elle avait commencé. Le projet apparaît d’abord comme trop disruptif et les collaborations des débuts se retirent une à une. Mais Pierre-Emmanuel Saubade n’en est pas à son premier défi. En 2007, il reprenait la direction de la Maison de l’Argan, groupe créé par son père et auquel appartient TMIC. Fondé sur des valeurs coopératives et de commerce équitable, l’entreprise de cosmétiques a connu la crise et retrouve peu à peu son rang en gageant sur la qualité de l’huile d’argan du Sud marocain. Qu’à cela ne tienne, TMIC fera de même et se lancera, contre vents et marées, dans la bataille du bien-être accessible à tous.

L’équipe décide de repartir à zéro, cherche de nouveaux partenaires, réapprend tout, sur les techniques, l’intégrité de la molécule, prospecte les options du marché. The Main Ingredient Company travaille aujourd’hui avec des fournisseurs qui privilégient une agriculture à taille très humaine tant à l’échelle locale qu’au niveau mondial afin d’éviter toute dépendance à une personne ou à un lieu. « Ce fut dur mais payant, se rappelle Pierre-Emmanuel. On a eu des parrains, des anciens de la pharmacie, qui nous ont aidé sur la galénique, sur le type d’encapsulation… On a gagné du temps. En 9 mois on a rebondi et fait nos premiers produits. »

Caroline de Kerhor pilote le projet sur le plan scientifique

 

La santé chevillée au corps, la pharmacienne Caroline de Kerhor rejoint très vite l’équipe et lui confère une ambition scientifique. Elle revisite et questionne les fondements scientifiques des molécules et des plantes vers lesquelles le projet s’oriente. « Beaucoup de recherches ont été menées autour de la spiruline, redécouverte en Europe à peu près en même temps que la seconde guerre mondiale, nous explique-t-elle. L’engouement a tout de suite été très fort. On a constaté ses effets en matière de micro-nutrition. Mais surtout ses effets sur l’immunité, tristement illustrés par la catastrophe de Tchernobyl, lorsqu’on s’en est servi pour permettre aux personnes victimes des radiations de récupérer une moelle osseuse efficace. Aujourd’hui, on prend conscience que ces effets sont dus à la phycocyanine. Extraite, elle semble encore plus puissante. L’effet antioxydant, le plus étudié, est décuplé. C’est un peu comme si vous mangiez une noix avec la coquille ou sans. Votre corps en bénéficiera mieux dans le second cas !»

 Un joyau thérapeutique

Fatigue, stress, anémie, affections virales, diabète de type 2, les champs d’action sont innombrables. La phycocyanine contient de la chlorophylle et permet la photosynthèse. Cette capacité à capter l’énergie lumineuse explique certaines de ces remarquables propriétés. Anti-inflammatoire, antioxydante, antitumorale et immuno-protectrice, la phycocyanine s’avère également un excellent détoxifiant, dans un environnement pollué et avec une alimentation de plus en plus industrialisée et appauvrie en nutriments. Elle renforce le système immunitaire, aide à réguler le taux de sucre, permet le bon fonctionnement des neurones. Extrêmement riche en protéines, elle est l’aliment idéal des sportifs et des végétariens.

Les scientifiques les plus sérieux continuent les recherches mais il semble d’ores et déjà que le champ d’action le plus intéressant se situe dans l’aire de l’immunité. Le pigment a une structure proche de celle de l’hémoglobine. Il facilite la capacité du sang à transporter l’oxygène. Des études ont montré la capacité de la phycocyanine à favoriser la différenciation des cellules souches au sein de la moelle osseuse. « Il faut rester encore prudent quant à cet aspect mais un faisceau d’indices va dans ce sens, s’enthousiasme Pierre-Emmanuel Saubade. Des études qui datent de 2006/2007 démontrent qu’elle agit comme un coach dans le système. L’agressivité de ce dernier semble temporisée, il ne se retourne plus contre lui-même. On assiste à une optimisation de son fonctionnement et de sa vision. En présence de la molécule, il a l’air de mieux identifier les cellules déviantes et de parvenir à les rendre pro apoptopiques.»

Il ne s’agit pas non plus de contraindre le corps à aller dans une direction mais bien de l’aider à retrouver son propre équilibre. « Il faut avant tout être respectueux du corps, insiste Caroline. Quand vous avez mal à la tête, le médecin va vous prescrire du paracétamol mais les raisons pour lesquelles vous avez mal ne vont pas forcément être l’enjeu de la discussion. Ici, nous sommes sur du préventif, on recherche les causes racines d’une pathologie et non à contrer un symptôme, pour permettre au corps de revenir sur son axe originel. »

La phycocyanine va ainsi permettre au corps de travailler dans un sens ou dans l’autre sur un même segment selon ses propres besoins. Si la molécule est extrêmement bien tolérée en général, elle est cependant déconseillée aux personnes souffrant de calculs biliaires et aux femmes enceintes en raison de l’effet booster du système hépatique et de l’aspect détoxifiant potentiellement dommageable au fœtus. La pharmacienne recommande la prise en cure et non en continu : « J’ai une vision assez conservatrice, c’est bien de rééduquer le corps mais après il faut le laisser se débrouiller un peu tout seul ! »

Photobioréacteur tubulaire : présentant des systèmes très variés, à ciel ouvert ou en espaces clos, le photobioréacteur est un système assurant la production de micro-organismes photosynthétiques en suspension dans l’eau, tels que les bactéries pho

La fabrication : un processus essentiel

La phycocyanine, hydrosoluble offre une parfaite biodisponibilité. La matière de base de sa fabrication est la spiruline fraîche, et non en poudre, car le processus de séchage est toujours destructeur de principes actifs. La spiruline est cultivée en photobioréacteur. Elle est ensuite concentrée par méthode spéciale de culture pour arriver à la bonne densité optique nécessaire à l’extraction de la phycocyanine.

Le choix des matières premières est donc primordial. Contrairement aux idées reçues, la provenance de la spiruline importe moins que la manière dont elle a été cultivée. Caroline de Kerhor s’impose des contrôles de qualité drastiques : « Je fais des tests à chaque arrivage même si c’est le même lot du même fournisseur. Je contrôle la contamination en métaux lourds, en pesticides, hydrocarbures. Chaque lot livré est contre vérifié par Eurofin parce que je ne crois que ce que je vois ! »

La compagnie bordelaise a également repensé le procédé de fabrication afin de proposer des produits hautement concentrés à 12g/l et jusqu’à 35g/l alors que les concentrations classiques que l’on trouve sur le marché se situent aux alentours d’1g/l seulement. Les études les plus récentes montrent effectivement que l’atteinte des pleins effets de la phycocyanine nécessite une certaine dose quotidienne.

Des enjeux de santé mais aussi de pouvoirs

Il n’empêche que l’enjeu a un coût loin d’être négligeable. Le gramme dépasse la centaine d’euros chez les grands laboratoires pharmaceutiques, parfois en rupture de stocks. Le flacon de phycocyanine à 12g/l coûte 29€ chez TMIC et celui dosé à 35g/l, 79€. Un écart qui s’explique en partie par la maîtrise des nouveaux procédés d’extraction. Si les premiers tests biologiques tendaient à une « surpurification », la tendance actuelle est davantage de privilégier le totum de la plante. De plus, la voie purement médicale prend énormément de temps, temps qui renchérit phénoménalement les prix. « Nous pensons que les progrès portés par nos découvertes se doivent d’être accessibles à tous, explique Pierre-Emmanuel. Nous voulons assurer une démocratisation radicale de nos produits en baissant les coûts adjacents au maximum afin que, dans le prix final, ce soit le produit lui-même qui pèse le plus dans l’équation. Au moins à hauteur de 20/25 % et non 1% comme c’est le cas la plupart du temps. C’est le socle de notre identité : « délivrer l’élément essentiel.» »

Des médecins, oncologues notamment, convaincus de l’efficacité de l’alliance d’une phytothérapie de pointe et de la médecine traditionnelle, utilisent désormais leurs produits. La compagnie investit aussi largement dans des études cliniques. « La recherche est essentielle pour pouvoir aller au bout des démonstrations qui ont été faites, avec des études sérieuses qui tiennent la route, conclut Caroline. Le but est d’augmenter le savoir universel sur ces molécules afin de crédibiliser ce secteur. »

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles