Pont Chaban… La ville de Cenon combat les nuisances et les rues prises d’assaut #3


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/02/2013 PAR Julien PRIVAT

Le constat est clair, les chiffres avancés par les études d’impact commandées par la CUB aussi. Le pont Chaban-Delmas pourrait accueillir un trafic journalier de près de 28 000 voitures. Arrivées sur la rive droite, elles n’auront plus que deux solutions : tourner à gauche quai de Brazza vers le Bas Lormont et l’accès à la rocade ou à droite pour rejoindre le quai de Queyries en direction du pont de Pierre. De plus, ce trafic risque d’être densifié par un itinéraire rive gauche/rive gauche. Tous les Bordelais le savent: les quais aux heures de pointe sont quasiment impraticables. Entre le hangar 14 et la gare Saint-Jean, on recense 22 feux de signalisation . Si on traverse le pont Chaban-Delmas en empruntant  la rue Chaigneau les boulevards André Ricard puis Joliot Curie ce chiffre s’abaisse à trois et la vitesse est limitée à 70 km/h sur cet axe.

Protéger pour préserver la qualité de vieLa rue Jules Guesdes est paisible mais pour combien de temps encore ?
Ce constat inquiète Laurent Jicquel, vice-président des Chalets du Bas Cenon. « Les riverains ne peuvent pas lutter contre cette afflux de voitures. Que peut-on faire pour éviter les nuisances ? Protéger les parcours, pour préserver la qualité de vie du quartier et éviter que les automobilistes prennent les « petites routes » en les incitant à emprunter un itinéraire déterminé. » Cenon va subir le choix des automobilistes qui descendront des Quatre Pavillons et « couperont » par la rue Jules Guesde pour rejoindre la rue Chaigneau et franchir ensuite la Garonne « plus rapidement » par le pont Chaban-Delmas. Une rue paisible limitée à 30 km/h, avec une école dans ses environs. « Ce sera le seul itinéraire pour rejoindre le pont depuis l’avenue Thiers », précise le vice-président. Il faut prendre des dispositions…

Pour tenter de préserver le calme des riverains  du boulevard Joliot Curie, Laurent Jicquel a mené son enquête. « Les murs anti-bruit ont été mis en place en 1984. Ils sont peut-être un peu obsolètes. Nous demandons donc la rénovation de ces écrans acoustiques sur deux fois 400 mètres entre le pont Saint-Emilion et le stade Léo Lagrange. » Actuellement, le mur mesure 1m53 au-dessus de la route. Les associations du Bas Cenon demandent une protection à 2m50. « D’après, mes recherches, le prix de l’opération s’élèverait à 450 000 euros au maximum. Autant dire que ce n’est rien. » poursuit-il.

Une démarche logiqueAlain David, maire de Cenon soutient ses administrés dans leur lutte . « Ils sont pour la tranquillité et contre les nuisances. Ils ont bien raison. Avant de trouver des issues au cheminement du pont il faut penser aux riverains. Quelles seront les nuisances engendrées ? Quelles protections seront le mieux adaptées ? Leur démarche est logique. »

« Nous avons alerté la mairie de Cenon qui a demandé à la Communauté Urbaine de Bordeaux d’effectuer des relevés d’urgence sur l’intensité sonore du trafic. Depuis la mi-janvier, aucun micro n’a été posé sur ce secteur et le pont ouvre dans moins de quinze jours. Nous n’aurons aucun moyen légal pour déterminer l’augmentation du niveau sonore, regrette Laurent Jicquel. On a obtenu beaucoup de concessions de la part de Réseau Ferré de France, on ne lâchera pas avec la CUB », promet-il. Les Cenonnais ont l’intention de se battre jusqu’au bout pour préserver leur tranquillité.   

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