Bordeaux : TBC revoit ses perspectives à la hausse pour 2015


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/09/2015 PAR Romain Béteille

Le réseau Tbc, qui a vu le jour en février 2010, semble avoir toujours le sourire. Selon un dernier bilan de fréquentation datant de fin juillet 2015, la progression du nombre de voyages effectués sur le réseau à + 2,4 % n’y est pas étrangère. Et ce, malgré « un début d’année compliquée avec la mise en place des terminus partiels » selon Christophe Duprat, élu en charge des infrastructures routières et ferroviaires de la métropole bordelaise. En comparaison, la moyenne de progression nationale tourne entre 1 et 1,5 %. Sans doute en raison de la forte hausse de la fréquentation touristique en cet été 2015, les autres modes de transports pilotés par Tbc ont eux aussi subi une progression importante, avec même une hausse de fréquentation de +40 % sur les navettes fluviales BatCub entre juin et août 2015, et 40 000 voyages effectués rien que le mois dernier, ce qui pousse les responsables à se montrer largement optimistes quant à l’objectif initial de 200 000. « Le BatCub a fait couler beaucoup d’encre a une époque. Aujourd’hui, non seulement il est rentabilisé mais en plus il fonctionne bien. J’ai tellement ramé pour convaincre qu’il fallait faire confiance à ce système… », se félicite Christophe Duprat. 

Des nouveautésAvoir de bons bilans n’empêche pas le réseau de tenter de s’améliorer, l’augmentation du prix du ticket (de 3 % par an) étant, selon l’élu, « directement répertorié sur la politique d’innovation mise en place ». Ainsi, à compter du 15 septembre et pour faire face à la saturation des trams aux heures de pointe, les fréquences seront renforcées dans les tronçons très fréquentés (toutes les 3 à 5 minutes sur les 3 lignes). Cette rentrée est aussi l’occasion de tenir une promesse initiée par la municipalité, celle de réduire sensiblement le trafic des bus sur la place Gambetta, qui comptait régulièrement près de 1300 passages par jour. Résultat, grâce à ce nouveau tracé opérationnel depuis le 31 août dernier, le trafic des bus a diminué de 40 %. « Cela a impliqué une réorganisation du secteur », confirme Christophe Duprat. « Nous avons bien conscience qu’il s’agit là d’un changement d’habitudes, c’est un moment de rupture même s’il y a des améliorations malgré tout ». Les connexions de lignes se sont donc multipliées des suites de cette reconfiguration, avec un grand nombre de bus qui transiteront désormais par la rue du Château d’eau, qui sera désormais à double sens pour les bus. L’application mobile Tbc s’est aussi offert un ravalement de façade, avec notamment un système d’info en temps réel et un calcul du meilleur itinéraire. 

« Personne n’est oublié » Dernièrement, une association a envoyé plusieurs lettres ouvertes aux responsables à propos des changements sur la Liane 16 (qui relie désormais Mérignac les Pins à Bordeaux République). Là dessus, Christophe Duprat botte en touche : « 15 % des usagers vont devoir prendre une correspondance, les 80 % restants ne feront aucun changement. Cela représente un temps supplémentaire de cinq minutes au maximum. Nous avons entendu la plainte de cette association, nous leur avons répondu mais tout est une affaire de patience. En 2018, les habitants de Caudéran auront à disposition un Bus à Haut Niveau de Service, ils ne sont pas oubliés », commente-t-il. En attendant 2018, aucune liaison entre les lignes B et C du tram n’est à l’ordre du jour, mais des navettes de bus prévues toutes les dix minutes (dont le coût n’a pas encore été chiffré) permettront prochainement de faire le lien entre les deux lignes. Cela n’a pas empêché une dame de passage sur le stand de s’indigner du nombre de bus « bien en dessous du nombre promis » qui desservent la ligne 16, avec parfois « une demi-heure d’attente entre chaque bus », ce à quoi l’élu a répondu que les horaires d’été étaient différents… Mais ces anomalies ne sont-elles constatées que sur juillet-août ?  

Gérer le Nouveau StadeEnfin, et alors que les travaux de la ligne D commenceront officiellement en octobre prochain (après la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux qui a cassé l’annulation de la déclaration d’utilité publique le 21 juillet dernier), l’attention des administrateurs et des responsables du réseau Tbc semble focalisée sur les problèmes de saturation du réseau les soirs de grands matchs au Nouveau Stade de Bordeaux. « Nous sommes déjà mobilisés pour les futurs matches importants du Nouveau Stade, et pour pouvoir être performant lorsque nous accueillerons l’Euro 2016. Le problème, c’est qu’on ne peut transporter que 9000 personnes maximum en une heure dans nos trams. On ne peut pas faire mieux physiquement, sinon, on pénaliserait la circulation. Mais il y a des réunions régulières entre nos services, nous ne prenons pas ça à la légère mais en termes d’exploitation, on ne peut pas aller en dessous des 3 minutes 20 », affirme Christophe Duprat. Et la prochaine phase de test ne va pas tarder : elle aura lieu le 7 septembre prochain lorsque le Nouveau Stade accueillera le match France-Serbie. 


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