Service civique : 47 000 jeunes engagés en 10 ans


Le service civique permet à des jeunes de mener des missions d’intérêt général, comme Juliette Michel dans le service jeunesse de la Ville de Lormont.

Yoan DENECHAU | Aqui

Juliette Michel, service civique à la Ville de Lormont

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/03/2021 PAR Yoan DENECHAU

Les 16-25 ans étaient 80 000 à réaliser un service civique en 2019, dont 8 000 en Nouvelle-Aquitaine. Depuis sa mise en place en mai 2010, 47 000 jeunes néo-aquitains se sont engagés dans des missions de service civique, comme Juliette Michel, auprès du service jeunesse de la Ville de Lormont ou Emma Phelan, jeune mancunienne volontaire à l’association Cool’eurs du monde, à Lormont. Nous avons pu rencontrer ces deux jeunes femmes à l’occasion d’une visite de Béatrice Angrand, présidente de l’Agence du Service Civique, à Lormont.

« C’est dur d’avoir une expérience à l’étranger en ce moment ». Dans un français quasi-parfait, Emma Phelan ne croit pas si bien dire. La jeune femme, originaire de Manchester, est volontaire dans l’association lormontaise Cool’eurs du monde, qui mène des projets basés sur l’interculturalité, le développement durable et la mobilité des jeunes. Par le biais du corps européen de solidarité – un service civique à l’échelle de l’Union Européenne – elle a pu venir en France, malgré le Brexit et une pandémie mondiale.
La mancunienne ne boude pas son plaisir d’animer des ateliers d’éducation à la citoyenneté internationale et à la solidarité pour les jeunes de Cool’eurs du monde. « C’est une fierté pour moi d’être volontaire. J’ai par exemple pris part avec Cool’eurs du monde au projet Exp’Ose », raconte-t-elle. Exp’Ose est un concours d’éloquence sur le thème du développement durable, organisé par le RADSI Nouvelle-Aquitaine. Les phases finales du concours débutent à la fin du mois de mars.

Autre témoignage, tout aussi éclairant : celui de Juliette Michel, qui effectue son service civique auprès de la Ville de Lormont. La jeune femme était étudiante en Langues Étrangères Appliquées (LEA) avec une spécialisation relations internationales. « Je ne me retrouvais pas tellement dans mon cursus, je voulais une expérience plus axée sur l’interculturalité », précise Juliette. La jeune femme, engagée auprès du service Jeunesse de la Ville de Lormont, a ainsi imaginé un projet culturel, en partenariat avec Ghiphop, un collectif sénégalais d’insertion et de cultures urbaines.

Ce projet se nomme « Weccee » – « échange » en Wolof, un des dialectes parlés au Sénégal. « L’objectif est de créer un échange de mobilité entre Lormont et les jeunes de Ghiphop, les faire venir chez nous et nous, nous rendre chez eux. Sur place, nous allons aider les jeunes à créer ou réaliser leurs projets culturels. ». Pour ce faire, Juliette travaille en binôme avec Abdoulatif, référent de l’association à Dakar. Les jeunes gens espèrent pouvoir faire le voyage « le plus tôt possible », croisant les doigts pour que la situation sanitaire se dénoue rapidement.


« Ce que vous faites est exemplaire »

Après avoir écouté les témoignages des deux jeunes femmes, Jean Touzeau, le maire de Lormont est admiratif. « Nous avons besoin de ce genre de témoignages pour inciter les jeunes à s’engager dans des services civiques, qui nous apportent tant humainement que professionnellement », loue l’élu socialiste. Il applaudit le travail exemplaire d’Emma et Juliette et rappelle la valeur du service civique : «  l’essentiel, c’est d’accompagner ces jeunes, leur donner la possibilité de réaliser ces projets ».

La présidente de l’Agence nationale du Service Civique (ASC) est tout aussi admirative. « Ce que vous faites est exemplaire, mesdames », salue Béatrice Angrant. Cette dernière est en visite à Bordeaux pour acter avec Alain Rousset, président du Conseil régional, la prolongation du protocole d’accord favorisant l’accès au service civique pour les jeunes néo-aquitains.  En renouvelant la collaboration entre la Région et l’ASC jusqu’en 2022, l’objectif est de faciliter l’orientation et l’insertion des jeunes, en leur offrant la possibilité de développer leurs compétences dans un service civique. « La jeunesse traverse une période difficile, à nous de lui offrir des solutions concrètes, au travers notamment de cet accord 2020-2022 avec la Nouvelle-Aquitaine ou encore du plan ‘un jeune une solution’ prévu dans le cadre de France Relance », affirme Béatrice Angrant.

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