Sécheresse: réunion de crise au Conseil régional d’Aquitaine : « Il faut sauver l’élevage ! »


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Sécheresse: réunion de crise au Conseil régional d'Aquitaine : « Il faut sauver l'élevage ! »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2011 PAR Solène MÉRIC

« Selon la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine, la situation hydraulique est préoccupante sur le débit des cours d’eau, notamment dans les départements de Gironde, Lot-et-Garonne et Dordogne » rapporte le Vice-Président de la région, à la sortie de la réunion. « L’élevage est très impacté. Sur les fourrages, nous sommes aujourd’hui entre 30 et 50% du rendement habituel des prairies » continue-t-il. De plus comme tout le territoire est touché, la rareté du fourrage entraîne des prix élevés. Pour preuve, « la paille espagnole, est déjà passée de 90€/t à plus de 115€/t… »
La situation économique des éleveurs, étant déjà très fragile depuis plusieurs années, certains d’entre eux se décident à décapitaliser une partie de leur troupeau. Mais, selon le Conseil régional, c’est une fausse solution puisque « mécaniquement » l’augmentation des propositions de vente de bétail va entraîner la chute des cours… C’est pourquoi des réunions de crise vont aussi s’organiser dans les départements, « pour que les éleveurs ne vendent pas ». Autre enjeu soulevé par la vente des animaux : le potentiel de la région en termes d’élevage. « Si des éleveurs vendent des animaux, ils ne seront pas en capacité d’en racheter l’an prochain, et c’est à terme des exploitations qui disparaissent. »

Création de ressources et économie d’eau
Sur la situation conjoncturelle, « particulièrement exceptionnelle », le Conseil régional, n’a pas encore de solution à proposer : « en termes d’aides, nous ne pourrons intervenir qu’en complément des aides étatiques, il nous faut donc savoir quelles seront ces aides pour pouvoir nous positionner », explique Jean-Pierre Raynaud. Mais d’un point de vue structurel, le Vice-Président, lui-même éleveur en Dordogne, rappelle les deux axes de travail de la région sur la question de l’eau. D’abord, sur la création de ressources, « le Conseil régional encourage à la création de petites réserves en eau, mais c’est maintenant au niveau de la mise en œuvre des ouvrages qu’il faut faciliter les choses », insiste-t-il. Autre axe de travail, engagé par la région, mais qui devrait, selon lui, être davantage encouragé par les politiques agricoles nationales et européennes : l’accompagnement des agriculteurs à de nouveaux itinéraires techniques plus économes en eau, avec des solutions telles que le travail du sol, l’assolement ou encore la recherche variétale.

Photo: Aqui.fr 

Solène Méric


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