L’agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine, c’est 200 000 hectares (agriculture bio et conversions), près de 5000 producteurs, et près de 6 % de la SAU. En 2017, le chiffre d’affaires de la filière dans la région a atteint pour la première fois le milliard d’euros. Un développement à accompagner.
« Une belle aventure »Aux côtés du CORAB (COmité Régional de l’Agriculture Biologique), présidé par l’Etat et la Région, le Comité Régional d’Orientation de l’Agriculture Biologique a pour fonction d’organiser l’ensemble des partenaires sur les actions à mener en amont. Il est présidé par Emmanuel Rabaud, président de la FDSEA de Haute-Vienne, et rassemble les chambres d’agriculture, Interbio, et la FRAB (Fédération Régionale de l’Agriculture Biologique).
« On se lance dans une belle aventure pour répondre aux enjeux de demain, à une attente sociétale forte », lance Emmanuel Rabaud. Philippe Lassale Saint-Jean, président d’Interbio Nouvelle-Aquitaine, rejoint ces propos, étude à l’appui : « En 2000, le consommateur utilisait les mots »bon » et »goût » pour résumer ses attentes. Aujourd’hui, les deux premiers qualificatifs sont »bio » et »frais », les GMS savent qu’elles vont aussi devoir s’adapter », affirme-t-il.
C’est là tout l’enjeu à venir, de savoir comment se structurer, pour organiser la production, fournir en quantité suffisante pour répondre à la demande sans déréguler le marché non plus, et établir un schéma de répartition de la valeur et une négociation des prix fondés sur de nouveaux équilibres. « Lors de la déclinaison des Etats Généraux de l’Alimentation en région le 20 octobre dernier, on a mis en avant la notion d’ancrage territorial des filières, et la diversification des débouchés », avance Sabine Brun, directrice adjointe de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine. Un bon début.