Sarkozy, « candidat de la réalité »


E.Diaz

Sarkozy, « candidat de la réalité »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/11/2016 PAR Emmanuelle Diaz

C’est devant une salle comble, -plus de 2000 personnes- qu’a eu lieu, hier, au H14, le troisième meeting girondin de Nicolas Sarkosy. Une rencontre à laquelle assistaient aussi quelques uns des principaux ténors du parti, -François Baroin, Brice Hortefeux, Rachida Dati, Christian Jacob, Eric Woerth et Yves Foulon en tête-, venus soutenir leur « champion ». Et l’occasion pour l’ancien Président de fustiger le Maire de Bordeaux au travers de son concept d’ « identité heureuse ». « Pour les six millions de chômeurs, l’identité est heureuse quand ils regardent le plein emploi en Allemagne, Grande-Bretagne ou aux USA ? Identité heureuse, ce sentiment que vous avez de vivre moins bien que vos parents et la certitude que vos enfants vivront mois bien que vous ? Et quand je vois, sur le sol de la République Française, de jeunes français, nés et éduqués en France et moins bien intégrés que leurs grands-parents qui n’étaient pas français et qui n’ont pas été éduqués en France, c’est ça, l’identité heureuse ? Et pour les 238 morts lâchement assassinés par des barbares sur le sol de la République Française, identité heureuse ? ».


Sécurité et identité nationale

Fustigeant les compromis et les alliances, notamment celle d’Alain Juppé (là encore) avec François Bayrou, il a prôné une alternance forte, portée notamment par le thème sécuritaire. Dans son collimateur : l’ « islam jihadiste » et la possibilité, pour le futur ministre de l’intérieur, de décider du placement en rétention administrative de tout individu « dont les services spécialisés auraient indiqué la dangerosité ». Le port du burkini avec, à la clé, une loi d’interdiction générale sur toutes les plages et condamné au nom de la « lutte pour l’émancipation des femmes » a, sans surprise, été aussi largement évoqué. De même que la fin des hausses d’impôts, la création d’un service militaire obligatoire destiné à lutter contre le désœuvrement des jeunes décrocheurs et la suspension du regroupement familial « tant que l’Europe ne se sera pas dotée d’une politique migratoire efficace ». A quelques jours du premier tour des primaires, le « candidat de la réalité » demeure le chantre d’une droite populiste et décomplexée.

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