SANA 2021 : les bovins resteront à l’étable


Covid oblige, la préfecture a dit non à la tenue des concours des plus beaux animaux de la région. Au delà de l'affect, c'est l'économie qui pourrait en pâtir.

Image d'illustration : une Blonde d'Aquitaine, prête à concourrirAqui.fr

Image d'illustration : une Blonde d'Aquitaine, prête à concourrir

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Publication PUBLIÉ LE 07/05/2021 PAR Solène MÉRIC

Face au Covid, le Salon Aquitanima, dédié à l’élevage et à la génétique dans le cadre du Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine, avait pourtant longuement travaillé à mettre toutes les chances de son côté pour espérer pouvoir tenir ses traditionnels concours de races. «  240 animaux présents au lieu de 450 habituellement, des concours en huis clos avec la seule présence des éleveurs et des juges mais sans public, un protocole sanitaire détaillé, un hall de 8000 m2, certes couvert, mais en plein air… » énonce notamment Pierre Lesparre, le commissaire général d’Aquitanima. Mais la préfecture n’aura pas donné son feu vert à cette organisation. C’est ce qu’ont annoncé les organisateurs du Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine lors de sa présentation à la presse.

« Ils nous ont probablement confondus avec les manifestations grands publics qui avaient également demandé des autorisations », estime à regret Dominique Graciet, président du Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine. « En tout cas la déception est grande pour nous mais aussi pour les éleveurs. Nous avons reçu beaucoup de messages dans ce sens depuis l’annonce de cette décision », commente à son tour Pierre Lesparre.
Au-delà de la déception affective de ne pas voir se tenir ce grand rendez-vous de l’élevage, c’est une incidence économique qui est aussi redoutée. « Dans la région, nous avons des races avec des éleveurs très performants en génétique. Une génétique qui s’exporte beaucoup, en Espagne notamment grâce à des relations partenariales privilégiées que nous avons avec la Députation de Salamanque, mais aussi partout sur les cinq continents », détaille-t-il. Or l’annulation d’Aquitanima et de ses concours empêche de donner une visibilité à cette performance génétique. Une mise en valeur des savoir-faire et de la qualité des animaux d’autant plus difficiles à mettre en exergue que le contexte sanitaire empêche également la tenue des circuits techniques internationaux (les Aquitanima Tours) auxquels participent habituellement en amont du Salon une centaine d’éleveurs étrangers, potentiels clients de la génétique néo-aquitaine.

« Rester en contact » avec les acteurs étrangers
Cependant, l’esprit n’est pas à la résignation. « Nous avons espoir que les étrangers maintiennent le lien avec ce rendez-vous qu’ils connaissent et restent en contact avec les acteurs régionaux de la génétique », explique Christine Pécastaingt, directrice d’Interco, la structure organisatrice des Aquitanima Tours. A défaut de visites sur le terrain, près d’une trentaine de vidéos ont été tournées dans les élevages, stations raciales ou encore lycées agricoles de la région pour continuer à montrer et démontrer l’excellence de ses filières génétiques néo-aquitaines. Des Aquitanima Tours Online qui se consacreront dès le lundi 10 mai au rythme de deux vidéos par jours à diverses races dont la Blonde d’Aquitaine, la Limousine, la Bazadaise, la Parthenaise, ou encore à des croisements de races, sans oublier des vidéos consacrés aux filières génétiques des espèces caprine et équine. Autant de rendez-vous à retrouver sur Agriweb.tv. Et par ailleurs complétées par des focus sur des exploitations étrangères et leurs races.

Lire aussi : Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine : maintenir le dialogue entre le monde agricole et le grand public

 

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