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PUBLIÉ LE 06/03/2007 PAR Gilbert GarroutyOn se frotte les mains du côté des délégations d’Aquitaine, et surtout de la Gironde et des Landes, en face des allées bourrées de monde, et des visiteurs qui dégustent les produits régionaux, ou se précipitent sur les prospectus de promotion des vacances à la campagne. « En trois jours, nous avons distribué un quart de plus de dépliants que l’an dernier souligne Alain Leveau, conseiller général girondin et président de la commission de l’agriculture du département, qui assiste les hôtesses au stand de la Gironde en attendant le passage -qui se fait très attendre- du candidat François Bayrou. Ilfaut dire que ce dernier, comme l’assure un de ses conseillers, « s’est promis de faire une visite du Salon à la Chirac », c’est-à-dire « qu’il va passer partout » et peut-être « qu’il va rester jusqu’à 19 heures ». « Sur ce point il est capable d’imiter Chirac » assure le même accompagnateur. Inutile de le rappeler , mais tous les candidats à la présidence de la République passent, sont passés, ou passeront au salon de l’agriculture. Le président en exercice, était quant à lui présent à l’ouverture. Sans doute « les politiques » ne cherchent-ils pas que les voix paysannes, d’ailleurs de moins en moins nombreuses. Mais, parcourir les allées de l’exposition, c’est se donner un label de rural et d’homme ou de femme du terrain, serrer des mains et, surtout, se trouver sous les feux des médias.Parmi les visiteurs illustres, il faut aussi citer Son Excellence l’Ambassadeur des Etats-Unis, qui avec la contribution de Guy Saint-Martin, a dégusté et apprécié le foie gras du sud-ouest.
La Gironde et le vin
Mais revenons si ce n’est à nos brebis manech, à nos (autres) ambassadeurs régionaux. Satisfaction donc en Gironde, sauf du côté des stands des viticulteurs-le gros de la troupe girondine- qui se plaignent de leur positionnement un peu en retrait. Mais le Salon n’est pas fini. En tout cas Marie-Françoise Goulinat (Promotion des produits aquitains) assure que cette édition 2007 démarre fort, et que les affaires devraient être à l’unisson « ce qui ne fera que compenser les deux dernières années qui ne furent pas excellentes ». On doit aussi saluer les Aquitains qui ont su coordonner leur participation. Ainsi le stand girondin découle d’une collaboration Conseil général, Chambre d’agriculture, Comité Départemental du Tourisme. A tout seigneur tout honneur, la dégustation des vins est à l’affiche, mais l’Agneau de Pauillac, le Boeuf de Bazas, l’Asperge du Bayais sont également au rendez-vous. Le tourisme girondin aussi comme nous l’écrivons ci-dessus, et sous forme plaisante grâce aux jeux de quizz et monopoly dont les cases sont dédiées aux richesses touristiques de ce département.
Les sept merveilles landaises
Au pays landais, on collabore également entre Conseil Général et Chambre d’Agriculture, ainsi qu’avec « la collective » Qualité Landes qui rassemble quelque sept filières de produits spécifiques. Dominique Guillard,(direction de l’agriculture du Conseil Général des Landes) souligne que c’est la neuvième participation de son département au SIA de Paris. Cette année l’ambiance y semble un peu plus calme que les années précédentes, les dégustations s’effectuant, selon les tours établis entre les départements, au stand Aquitaine. Rappelons en effet que l’organisation est en quelque sorte pyramidale, avec les stands des départements et un « super » pavillon régional. Boeuf de Chalosse, Kiwi de l’Adour, Vin de tursan, Armagnac, avec le domaine d’Ognoas, poulet, canardet foie gras régalent les palais. Le tourisme landais est, lui-aussi, mis en avant. Très remarquée aussi la forte présence des Pyrénées-Atlantiques, avec ses constituants basques et béarnais, mais avec les dénominateurs communs que sont le jambon de Bayonne et les fromages de brebis, dont on n’est pas avare de dégustation. Et on ne quitte pas la délicieuse et gourmande Aquitaine sans avoir assisté à une épreuve de « l’effet aquitaine ». Il s’agit pour le concurrent d’exprimer, par le visage, le plaisir que prennent ses papilles en dégustant des spécialités régionales. Cela donne des expressions fort hilarantes que la photoraphe Florence Coutaud est chargée de saisir de façon qu’un jury établisse le palmarès des « bouilles » les plus en appétit.
Gilbert Garrouty
