Sous le signe de la Région
Tels sont les premiers éléments que l’on retiendra de la conférence de presse de présentation qui se déroulait au Conseil Régional d’Aquitaine en présence,entre autres, de Béatrice Gendreau, vice-présidente chargée de l’agriculture, de Marc Lecoq, président de Congrès et Expositions de Bordeaux, Dominique Graciet, président de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Aquitaine et du Salon. D’ailleurs cette présentation dans les murs de la région était une grande première, et l’on peut y voir, soit l’aube d’une ère nouvelle sous le signe, comme cela a été souligné, du “partenariat”, soit une prise en main de la vitrine agricole, après le départ d’un commissaire général “historique”, Jean-Louis Breteau. Il est vrai, comme a été amené à le préciser Michel Chanut, que l’institution régionale consacre des fonds importants à la manifestation, 135 000 euros pour le Salon, et 125 000 euros pour Aquitanima, soit une participation en hausse de 20 000 euros sur le premier secteur. La région Aquitaine entend mettre l’accent sur la formation à travers les lycées agricoles qui deviennent sa propriété, mais aussi sur le développement de l’agriculture biologique -aide de un million d’euros par an- dont elle ambitionne de porter la part à 20% en 2020.
Avenir préservé
Pour en revenir à l’élevage, ce dernier sera donc omniprésent, avec des animaux (chevaux, porcs, volailles ne subissent aucune contrainte sanitaire), et ce, tous les jours avec la participation des éleveurs qui auront tout loisir d’échanger avec les visiteurs. Les tournées sur le terrain, ouvertes aux visiteurs étangers, trouvent de leur côté une importance particulière. Dominique Graciet a expliqué que l’Aquitaine se trouvant au point de jonction des virus 8 et 1 de la fièvre catarrhale, on ne pouvait organiser des concours que pour des bovins de l’une ou l’autre des deux zones, et que l’on courait le risque d’épreuves injustes car ne rassemblant pas l’ensemble des prétendants. Les grands concours nationaux de races ont également été annulés a-t-on précisé. Ce ne fut pas le cas cependant du concours général de Paris, fin février-début mars. “Paris, c’est Paris!” a-t-on répondu. En fait, ce fut le ministre de l’Agriculture Michel Barnier -qui assistera à Bordeaux aux Assises de l’Origine- qui décida, en dépit de l’avis contraire de l’AFSSA, que les animaux devaient être présents Porte de Versailles. En tout cas, selon Dominique Graciet, le public ne sera pas lésé, et l’avenir de la manifestation de Bordeaux ne devrait pas souffrir de la parenthèse 2008.
Gilbert Garrouty