Salon Régional de l’Agriculture d’Aquitaine et Foire agricole de Salamanque : un partenariat toujours plus dense


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Salon Régional de l'Agriculture d'Aquitaine et Foire agricole de Salamanque : un partenariat toujours plus dense

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/09/2013 PAR Solène MÉRIC

La collaboration entre le Salon de l’Agriculture de Bordeaux et la Foire de Salamanque a 7 ans. Si elle a débuté par un partenariat de communication entre les deux foires, elle a désormais étendu et densifié ses champs d’intervention. En effet, parcourant la Foire de Salamanque, le visiteur peut constater que l’Aquitaine a un stand à la fois sur l’espace institutionnel, où sont notamment présentés et vendus des produits aquitains, et sur l’espace élevage à travers un stand qui regroupe un pool d’entreprises autour de la sélection de races, telles que «Midatast, l’Union des Génisses des Pyrénées, l’organisme de sélection (OS) des Blondes d’Aquitaine et l’OS de la race bazadaise », énumère Pierre Lesparre, commissaire du Salon Aquitanima et cheville ouvrière du partenariat entre les deux Salons. En outre, «depuis 2 ans, des professionnels aquitains interviennent aussi dans les conférences techniques que la Foire espagnole organise». Une preuve, s’il en était besoin de la reconnaissance de la qualité des élevages aquitains, et notamment de la Blonde d’Aquitaine et de la race Bazadaise, particulièrement mises l’honneur.

Consolider les relations commerciales En effet, au pays de la Morucha et de la Tudanca, les deux races 100% aquitaines, font peu à peu leur place sur le sol aride de Castille-et-Léon. C’est d’ailleurs bien là pour la délégation aquitaine, un des objectifs forts du partenariat: consolider les relations commerciales avec les éleveurs du nord de l’Espagne. Une relation d »affaire qui contient deux enjeux importants. «Le premier volet de cette relation commerciale est l’échange d’animaux vivants entre éleveurs. Les deux races autochtones sont des viandes de très bonnes qualités, mais les éleveurs ici sont beaucoup intéressés par les croisements avec les races aquitaines qui permettent d’améliorer le rendement», explique-t-il.
«Le second volet commercial a trait à la génétique, avec des entreprises comme Midatest ou Sersia qui sont spécialisées dans la sélection et l’exportation de doses de semence de taureaux et d’embryons», continue Dominique Graciet. «Dans ce cadre là nous voulons épauler les acteurs de la Région comme l’UGP qui présente à Salamanque l’offre génétique régionale complète.»

«Un axe fort autour de la jeunesse et de la formation»

Sur le stand institutionnel, des gourmadises aquitaines ont accueilli la délégation officielle, et étaient également à la vente à travers les produits de la Maison Paris

Mais avec cette Journée de l’Aquitaine, fraîchement instituée, c’est un nouveau pas dans la relation entre les deux foires qui est franchi. Ainsi Javier Iglesias, le Président de la Députation de Salamanque a proposé à Dominique Graciet de «renforcer la présence d’éleveurs espagnols sur le Salon de l’agriculture de Bordeaux ainsi que d’utiliser le Salon d’Aquitaine pour la commercialisation de produits agroalimentaires» de Castille-et-Léon.
De son côté, Dominique Graciet va plus loin suggérant au Président de la Députation, «la création d’une association entre les deux événements avec pour fondement l’élevage et qui aurait un axe fort autour de la jeunesse et de la formation. Cette association pourrait être un point de rencontre et d’échange entre jeunes et éleveurs» suggère-t-il.Une idée déjà en partie mise en oeuvre coté français, puisque une douzaine d’élèves du Lycée agricole de Bazas étaient présents à Salamanque pour la visite de la foire mais aussi d’exploitations voisines.
Autre proposition côté aquitain, une «collaboration politique autour des deux manifestations intégrant nos valeurs communes et un projet d’avenir». Un projet que le Président de la Chambre régionale d’agriculture verrait bien intégrer au programme européen Intereg 2014-2020. Quant aux valeurs communes, elles pourraient par exemple se rouver autour de la PAC; Dominique Graciet proposant à son interlocuteur «de se mettre ensemble pour solliciter auprès de l’Europe des aides sur les animaux et non uniquement sur les hectares». Les aides découplées, telles qu’actuellement privilégiées au niveau européen seront en effet selon lui «suicidaires» pour l’élevage, qu’il soit d’Aquitaine ou de Salamanque. Un appel du pied bien compris par son interlocuteur qui soulignait devant la presse qu’ «ensemble, Aquitaine et Salamanque, pouvent être plus forts aujourd’hui pour influer sur les structures de politiques européennes».

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