newsletter
Devenir annonceur
2 min
PUBLIÉ LE 23/04/2010 PAR Thomas GuillotPour tous ceux qui ne le sauraient pas, RTE signifie Réseau de Transports d’Electricité et cette société anonyme s’occupe pour EDF d’acheminer l’électricité entre les fournisseurs (français et européens) et les consommateurs (les régies locales de distribution, les grands groupes industriels et quelques pays voisins) ). Elle gère en tout une centaine de points de distribution dans vingt départements répartis sur cinq régions administratives. En résumé, cette société est chargée de la bonne marche du réseau de haute et très haute tension, et c’est donc celle qui est la plus adaptée pour proposer le bilan qui nous intéresse.
Une légère baisse de consommation
C’est en effet le point le plus important dans ce bilan. La consommation d’électricité a baissé de 1,6 % par rapport à 2008. Une effet de la crise économique selon M. Hoffman puisque la consommation domestique est en hausse par rapport à celle des grosses industries et des PME-PMI. La production en Aquitaine est aussi en net recul (21% en moins par rapport à 2008, principalement dû à la révision des centrales nucléaires), ce qui induit un plus grand recours à l’importation et une baisse significative des exportations (-47%). Ce qui n’a pas manqué de soulever quelques questions d’ordre financier : le budget est donc plus faible que l’année précédente pour la première fois depuis 2003.
Investissements
La tempête Xynthia fait également beaucoup parler dans l’assemblée. Le directeur est satisfait de la remise en état des lignes après le passage de la tempête. Il ajoute même que presque toute la zone était ré-alimentée dès le lendemain, tout en reconnaissant que les dégats étaient bien moins importants en Aquitaine qu’en Poitou-Charentes. Un argument de taille pour appuyer son plan pour le renforcement des lignes qui représente une grande part des investissements de RTE Sud Ouest (36 million d’euros sur 140 en 2010). Le reste ira à l’amélioration des raccordements, à l’adaptation aux évolutions de la consommation (sur le BAB, à Marmande ou à Bordeaux), à la modernisation du matériel (nouveaux cables à faible dilatation) et à la participation aux grands projets : quartier Euratlantique à Bordeaux, la LGV… Mais c’est surtout la construction d’une ligne souterraine à très haute tension (400.000 volts) de 63 km entre Perpignan et Figueras en Espagne qui retient l’attention. Un projet qui coutera dix fois plus cher (700 millions d’euros pour les deux pays) qu’en aérien mais qui aura pour avantage de ne pas défigurer le paysage. Les travaux débuteront l’année prochaine.
