Roland Dumas à Bordeaux pour la présentation de son nouveau livre


Bérénice Robert

Roland Dumas à Bordeaux pour la présentation de son nouveau livre

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2011 PAR Bérénice Robert

Né en 1922 à Limoges, affilié très tôt au Parti socialiste puis engagé dans la résistance, Roland Dumas a vécu presque tous les moments forts du vingtième siècle. Entre anecdotes historiques et confidences, c’est donc le récit d’un témoin privilégié des passions du siècle qu’il nous est donné d’entendre. Au centre, bien sûr, sa longue et singulière relation avec François Mitterrand, commencée dès les années cinquante. Une relation d’amitié, de confiance, et d’admiration qui l’a amené à être ministre de ce dernier pendant près de dix ans sur les quatorze qu’a passées François Mitterrand à l’Elysée. Mais il revient également sur les autres temps forts de sa carrière, tels que son engagement au côté du réseau Jeanson, groupe de militants français qui se battaient au côté du FLN pendant la guerre d’Algérie, ou son passage à la présidence du Conseil Constitutionnel. Son talent d’orateur fait mouche et réussit sans problème à captiver le public présent.

L’actualité au coeur des questions du public

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Un public captivé certes, mais qui n’en perd pas pour autant sa réactivité. Et dès que la période de dialogue avec l’assemblée commence, les questions fusent. Une chose est sûre : si Roland Dumas était venu parler du passé, le présent l’a rapidement rattrapé. En effet, il est aujourd’hui plus connu pour ses déclarations controversées que pour ses actions passées. La dernière en date, son intention de porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour « crime contre l’humanité » pour les bombardements menés par l’OTAN en Lybie. Une affirmation qu’il tempère cependant, en affirmant que « nous n’y sommes pas encore ». Pour lui, et c’est là l’ancien ministre des affaires étrangères qui parle, « il y a un malaise général dans le monde arabe, et qui va se tourner contre l’Occident. Il y a là un phénomène gangréneux qui se développe ». Un terme qui ne manque pas de faire réagir dans le public : cette gangrène ne serait-elle pas au contraire le souffle démocratique qui manquait à ces pays, ce « Printemps arabe » dont tout le monde parle ? «Le Printemps arabe est un mouvement démocratique, mais il y a certains signes à ne pas négliger, comme, par exemple, la rupture des relations avec Israël, répond-il, pour ajouter un peu plus tard : « je ne dis que des choses que je vois et que je ressens. »

Une position plutôt à contre-courant donc, qui ne semble pourtant pas lui faire peur. « J’ai déjà été par deux fois minoritaire, pendant la résistance et la guerre d’Algérie, déclare-t-il. Et puis j’ai toujours fini majoritaire ». Cette fois, cela semble bien compromis.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

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