Remise de dotation annuelle à l’institut Bergonié : trois jeunes médecins récompensés


Christian Couly

Remise de dotation annuelle à l'institut Bergonié : trois jeunes médecins récompensés

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2019 PAR Sarah Dumeau

Le discours débute par des remerciements. De M. Mahon vers la fondation, présidé par Patrick Bernard, puis vers les mécènes. Grâce à eux, l’institut peut se rapprocher chaque jour un peu plus de son objectif fixé à terme  : soigner « pas seulement le cancer mais l’homme et la femme atteints de ce cancer ». L’établissement a, en effet, décidé de valoriser, entre autres, la recherche sur ce que l’on appelle les soins de support, qui permettent d’accompagner le patient tout au long de sa maladie et même après dans son rapport à la fatigue, à la douleur, ou dans la reprise de son alimentation. Un travail de longue haleine dont le financement est parfois compliqué, ces soins n’étant pas toujours considérés comme essentiels. D’où l’importance du chèque de 1 450 000€ remis par la fondation qui permettra de faire avancer les études au sein du plus grand centre aquitain de recherche contre le Cancer.

 

Remise de chèque Bergonié : Patrick Bernard et François Xavier Mahon

« Couper le message nerveux de la douleur »

C’est par exemple le travail de Florence Babre, l’une des trois lauréates présentes lundi soir. Avec son équipe, ils ont cherché à améliorer le ciblage du traitement contre le cancer. A la place des antidouleurs plus classiques qui agissent sur l’ensemble du corps, la jeune chercheuse explique avoir conçu un système permettant de cibler en particulier la zone douloureuse, coupant ainsi « le message nerveux de la douleur avant qu’il n’atteigne le cerveau ». Le procédé étant relié au téléphone portable du patient, ces derniers pourront fournir en temps réel des informations au médecin sur l’intensité de leur douleur. Une avancée qui permettra d’adapter très rapidement le traitement, sans passer par le médecin traitant

Xavier Buy, deuxième lauréat, a quant à lui travaillé sur l’imagerie radio. Une progression nécessaire. « Mieux voir la tumeur pour mieux la traiter », comme l’explique François-Xavier Mahon. En intégrant un GPS dans l’échographe, le jeune médecin va permettre à la machine d’assimiler les données d’une IRM précédente, rendant alors possible la détection de tumeurs auparavant invisibles. Une pratique qui « a changé notre quotidien », selon le Docteur Buy.

François Le Loarer, troisième médecin à avoir remporté le prix, est un pathologiste. Il prend soin des tumeurs pour mieux les étudier. Une discipline, à la frontière de la biologie et de la médecine, qui peine à trouver ses financeurs. Pourtant, elle peut faire des miracles. Le docteur Le Loarer travaille sur le sarcome, une tumeur rare dont l’institut Bergonié est devenu spécialiste. Son projet ? Exploiter les altérations des cellules cancéreuses pour les traiter par une thérapie ciblée, qui constituerait une alternative, pour ce cas précis, à la chimiothérapie. Un espoir pour les milliers de patients pour lesquels la chimiothérapie se révèle inefficace.

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