Réactions multiples après l’émission des infiltrés sur les intégristes bordelais


France 2

Réactions multiples après l'émission des infiltrés sur les intégristes bordelais

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2010 PAR Nicolas César

Tout d’abord, l’archevêché de Bordeaux a condamné ce mercredi dans un communiqué « toutes formes d’antisémitisme, de racisme, de haine ou de violence », en référence à des propos racistes, anti-démocratique, tenus dans ce reportage par des jeunes de ce groupe d’extrême droite lié aux milieux catholiques traditionalistes, fondé récemment par Fabrice Sorlin, militant du Front national qui a été candidat aux législatives. « Certaines séquences rapportent des propos intolérables, scandaleux et que nous dénonçons comme inacceptables, même si les conditions dans lesquelles le tournage s’est effectué posent de réelles questions de déontologie », écrit l’archevêché. « Les responsables de la paroisse Saint-Eloi de l’abbé Laguérie ont affirmé qu’il n’y a pas, à l’heure actuelle, de lien entre la paroisse et le groupe politique incriminé. Les parents de l’école privée  Saint-Projet expriment leur condamnation de tout antisémitisme. Leurs déclarations devront être suivies de mesures fermes et appropriées « , poursuit le texte.

Alain Juppé réclame des poursuites judiciaires

Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, quant à lui, a adressé aujourd’hui un courrier au préfet de la Gironde et au recteur pour leur demander des « poursuites judiciaires » « une fois les faits avérés ». Selon le maire de Bordeaux, les « propos présentés aux téléspectateurs ont été absolument scandaleux » et « les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi et nuisent gravement à l’image de notre ville ». Il demande au préfet de la Gironde et au recteur de l’académie de Bordeaux s’ils envisagent « d’engager les procédures qui conviennent dans le cadre des textes qui répriment les propos et les actes racistes et antisémites ». De son côté, Gilles Savary, conseiller général PS de la Gironde, affirme avoir été victime de « censure politique ». « L’essentiel » de ses propos et son témoignage sur le plateau de l’émission diffusée par France 2 se seraient « volatilisés ». « Ce qui a été censuré sans vergogne, c’est précisément mon témoignage sur la façon dont Alain Juppé et un préfet, Christian Frémont, aujourd’hui en poste à l’Elysée, ont tenté de falsifier le contexte juridique d’une délibération de la mairie de Bordeaux, déboutée à trois reprises devant les tribunaux de la République, pour installer volontairement ce groupe d’intégristes dans une église de Bordeaux », dénonce-t-il.

Enfin, Dies Irae a réagi, estimant que « le but » de ce reportage est « de salir encore une fois l’église catholique tout en stigmatisant la mouvance traditionnelle ». Selon Fabrice Sorlin, son fondateur, « cette émission ne tient pas la route ». L’émission ne sera pas sans suites. Un inspecteur de l’académie de Bordeaux s’est rendu il y a quelques mois dans l’école catholique hors contrat Saint Eloi, où des élèves chantaient des chants nazis et un professeur d’histoire présentait De Gaulle comme un déserteur devant la caméra cachée. Des dysfonctionnements auraient été observés. Des sanctions pourraient donc être prises rapidement.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles