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PUBLIÉ LE 13/02/2012 PAR Julien BaffaudUne mobilisation suivie.
Ils étaient environ 2000 a avoir bravé le froid samedi dernier, place de la Comédie, pour faire entendre leur voix.
Le cortège, composé des parents d’élèves de la circonscription de l’Entre-Deux-Mers qui comprend les écoles des communes de Cenon, Izon, Saint-Loubès et Saint Eulalie comptait aussi beaucoup d’enfants, les premiers à subir la politique de démantèlement du RASED.
Rythmée par les chants tels que « Marre de ces guignols qui ferment des écoles et ouvrent des prisons », la manifestation longe le cours de l’Intendance, passe par la place Gambetta, s’arrête devant le Rectorat dépositaire de cette politique de réduction des postes d’enseignement spécialisé, avant de terminer sous les fenêtres de la mairie en chanson.
De l’aveu même d’un parent d’élève, la manifestation n’empêchera par la suppression du poste d’enseignement spécialisé du groupe scolaire Camille Maumey, rendue effective aujourd’hui, mais peut attirer l’attention sur une politique qui, selon eux, détruit l’avenir de certains élèves en difficulté et perturbe profondément la scolarité de centaines d’autres.
Le RASED, outils d’apprentissage.
Le RASED garantit un travail commun entre enseignants, élèves, parents et psychologues pour que certains enfants en difficulté, grande ou passagère, retrouvent goût à l’école et à l’apprentissage.
Les RASED, apparus en 1990, comprennent des enseignants spécialisés chargés des aides à dominante pédagogique, les « maîtres E » (difficultés d’apprentissage), des enseignants spécialisés chargés des aides à dominante rééducative, les « maîtres G » (difficultés d’adaptation à l’école), et des psychologues scolaires.
Alors que les moyens nécessaires au bon fonctionnement de ce réseau ont toujours été insuffisants, le RASED est aujourd’hui grandement menacé. En effet, pour la rentrée 2012, 184 nouveaux postes ne seront pas reconduits alors que dans le même temps, le nombre d’élèves est en augmentation.
De plus, lors des cinq dernières années, 195 emplois ont été supprimés dans les lycées professionnels et le nombre des intervenants en langue étrangère considérablement réduit.
Une politique qui impacte principalement les enfants qui connaissent le plus de difficultés sociales et scolaires et à qui on enlève toute possibilité d’épanouissement et peut-être même d’avenir, faute d’encadrement adapté, comme le rappelle Francoise Cartron, Sénatrice de la Gironde et Vice-présidente de la Commission en charge des questions éducatives au Sénat.
Face à cet état de fait, les parents d’élèves ne baissent pas les bras. Un roulement d’occupation d’écoles du haut et bas Cenon est prévu pour les semaines à venir.
Crédit Photo : Julien Baffaud
Julien Baffaud.
