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PUBLIÉ LE 05/10/2013 PAR Nicolas CésarLe groupe Gascogne (2.273 salariés, 464,7 millions d’euros de chiffre d’affaires) est dans une situation financière critique : près de 100 millions d’euros de pertes pour un chiffre d’affaires de 419,7 millions d’euros en 2012. 72,8 millions sont liés à des dépréciations d’actifs, en particulier dans la branche bois, victime d’une conjoncture difficile. Le dépôt de bilan a été évité à l’été 2012, en rééchelonnant ses crédits en accord avec le tribunal de commerce de Dax jusqu’au 30 mars 2014. Un accord avec ses partenaires financiers vient d’être trouvé pour proroger le gel des conditions du contrat de crédit syndiqué et du remboursement des échéances de principal des crédits de New Money jusqu’au 30 novembre 2013.
Une reprise par des industriels régionaux ?On saura donc à cette date si ses banques et l’actionnaire de référence, Electricité et Eaux de Madagascar (EEM), acceptent de faire un nouvel effort. Mais, rien n’est moins sûr. C’est pourquoi, les négociations pour une reprise de Gascogne par deux autres sociétés industrielles landaises, Biolandes, numéro un français de la production de matières premières naturelles pour la parfumerie, et DRT, spécialisé dans la chimie de la résine, seraient toujours en cours. Deux repreneurs potentiels qui ont l’aval de la CGT. Une chose est sûre, il faudra éponger 100 millions d’euros de dette et investir. Pour rappel, le groupe Gascogne, né entre les deux guerres avec la papeterie de Mimizan, a trois autres métiers : la fabrication de sacs, la production d’emballages complexes et la transformation du bois. La disparition de Gascogne serait une catastrophe pour le secteur forestier aquitain.
