Chaque printemps apporte le renouveau et, pour le public fidèle de ce festival, cette édition ne dérogera pas à la règle. Du 25 mars au 9 avril, les Haut-Viennois pourront sillonner une partie des communes rurales pour applaudir des artistes locaux. Dans ces petites communes dépourvues, pour la plupart, de programmation culturelle, c’est l’occasion de proposer un événement gratuit. Le succès ne se dément pas cette année encore. « Nous avons reçu plus de 120 demandes pour les 40 spectacles que nous proposons, annonce Jean-Claude Leblois, président du Conseil départemental, nous avons donc fait 80 mécontents. Chacune des 195 communes est couverte tous les quatre à cinq ans. »
« Pousser la porte d’une salle de spectacles »
Si elle participe à promouvoir les artistes locaux, la manifestation permet aussi au public de découvrir des communes qui ne sont pas toujours connues. Ces rencontres au plus près des habitants apportent également un soutien aux artistes mis en difficultés par la crise sanitaire « et qui en souffrent encore », atteste Fabrice Escure, vice-président en charge de la vie culturelle. L’occasion aussi pointe-t-il de se rapprocher d’un public « qui a du mal à pousser la porte d’une salle de spectacles. »
Avec cette quinzaine culturelle, les artistes invités font salles combles grâce à une programmation qui s’adresse à tous. Chanson française, musiques actuelles, musique du monde, jazz, rock, folk, classique, théâtre, spectacles jeune public, expositions et même des inclassables, voici le cocktail détonnant qui sera à affiche à partir du 25 mars.
Pour tous les publics
Paul V.O. sera par exemple à La Croisille-sur-Briance, le 28 mars, avec Coeurs en coeur ; « un retour à mes premières amoures » raconte cet agriculteur passionné de rock qui chantera des compositions originales sur l’amour. Il sera question de blues avec Bobby Dirninger qui fera halte à Saint-Léonard, le 4 avril, pour son one man show La route du blues, par lequel il va narrer l’histoire du blues et de ses variantes aux enfants et collégiens (à partir de 8 ans).
Alma Flamenka se produira à Nedde, le 28 mars, pour un concert de pur flamenco traditionnel d’Andalousie. Vlad, héritier revendiqué de Brassens, est attendu le 26 mars à La Chapelle-Montbrandeix pour un duo à l’accordéon avec un spectacle « qui ne fait pas dans le politiquement correct » admet-il.
Les Violons de Nedde feront vibrer la salle polyvalente de Jouac, le 2 avril, pour remonter sur les traces du loup qui a semé la terreur jadis dans nos campagnes. Le duo Irisdescence harpe et guitare jouera dans l’église du Buis, le 26 mars, des œuvres de Debussy et Rossini et « pour certaines sur une guitare de dix cordes » signale Gilles Sandoz.
Autre style, le groupe « La part des anches » organisera un bal trad, le 8 avril à Magnac-Bourg, sur des rythmes de mazurkas, valses, scottishs, bourrées « ouvert aussi à ceux qui ne savent pas danser les musiques trad » annonce l’organisateur.
La « Cie ni une ni deux » nous entraînera dans une enquête policière jusqu’en Ecosse avec leur pièce « Le mystère du joueur de cornemuse », le 1er avril à Saint-Yrieix-sous-Aixe.
Steff Tej, le chanteur du groupe « Les Ejectés » qui écume les salles depuis 1988, proposera en avant-première des titres de son premier album solo « Punk’n’Bossa », le 6 avril à Saint-Martin-de-Jussac. « C’est un album avec une approche bâtarde de la musique entre bossa et punk » qu’il interprétera avant de repartir en tournée.
Enfin, coté expositions, la Chapelle de la Visitation accueillera les œuvres de Margaux Duchet « Etre forêts » et les toiles d’Océane Maya Boquet « Le corps des femmes, les femmes font corps ». Cet artiste accompagnera les visiteurs pour une séance de peinture sur corps, le 1er avril de 13h à 19h (ouverte à tous à partir de 8 ans). A noter que le Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne, situé Rochechouart, sera accessible gratuitement durant cette quinzaine.