Quand le peintre se met à écrire sur ce qu’il peint, l’artiste-peintre Jacques Bernar sort son premier ouvrage


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Quand le peintre se met à écrire sur ce qu'il peint, l'artiste-peintre Jacques Bernar sort son premier ouvrage

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2009 PAR Piotr Czarzasty

Deux personnages principaux : le Peintre et la Muse, 12 scènes et une cinquantaine de pages. C’est ce à quoi, en un bref langage statistique, se résumerait « La Muse inquiète ». L’ouvrage offre cependant beaucoup plus. C’est tout d’abord une découverte. Celle de l’écriture par la peinture, lorsque l’auteur met son pinceau de côté pour saisir un outil beaucoup moins familier, celui de la plume. C’est aussi une recherche perpétuelle d’inspiration, qui se voit ensuite l’objet de constantes redéfinitions, abandons ou retrouvailles. Au fur et à mesure de la lecture on observe aussi une confusion croissante d’identité touchant aussi bien le peintre que sa muse. Les paroles prononcées pouvant être attribuées à chacun d’eux. La muse est le peintre, le peintre est la muse? Le dénouement ne donne qu’une indication de réponse.

La Muse c’est… « une multitude de femmes »
Mais alors, qu’est ce qu’une muse pour un artiste? Serait-ce une simple inspiration? Une femme? « Pas une, mais une multitude de femmes. », répond M. Bernar. « Ce ne peut-être une seule femme d’ailleurs parce qu’il faudrait qu’elle soit moi-même. D’où cette ambivalence, je me considère comme ma propre muse. Celle-ci ne peut-être donc qu’une seule femme. » Comment expliquer alors cette « multitude » de femmes? « Le nombre de femmes et d’inspirations correspond à autant de questions que l’on se pose dans le processus de création. » affirme l’artiste.

Un hommage aux poètes et philosophes
Comment parler cependant de la peinture, employer de simples mots pour décrire des pensées et gestes de peintre qui paraissent indicibles? « Le monde de la peinture noue de nombreuses correspondances avec ceux de la poésie et de la philosophie. Poètes et philosophes ont toujours été les amis proches des peintres en s’efforçant dans notre propre intérêt, de regarder au delà de la toile et exprimer ce qu’ils voyaient ou ressentaient par la parole et les mots. » explique M. Bernar. « Je me suis dit que, pour une fois, je vais leur faciliter la tâche, en parlant de ma propre peinture. »

Peindre et écrire, l’inquiétude perpétuelle de la création
« La Muse inquiète » représente d’ailleurs beaucoup plus qu’un simple message de gratitude adressé aux poètes et philosophes. C’est avant tout un récit rendant compte des « multiples femmes » mais aussi inquiétudes accompagnant le peintre tout au long de la création. « La création ce sont des rebondissements et une remise en question perpétuels, c’est pour cela que la muse est inquiète, elle se voit menacée, souvent abandonnée. Mais au final, c’est le peintre qui est inquiet, puisque les deux sont indissociables. » raconte M. Bernar. « Il y a aussi un autre genre d’inquiétude, celle de trouver les mots adéquats pour décrire les gestes et la pensée de l’artiste. Là aussi on se pose des questions, on doute, on efface, on recommence, puis on efface encore, comme sur une toile. C’est désormais aux lecteurs qu’il reste de juger si j’ai vraiment su relever le défi. »

Piotr Czarzasty

Jacques Bernar
« La Muse inquiète »

Ed. Search & Fiction
36, rue du Faubourg des Arts
33 000 Bordeaux

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