Présidentielle: Hollande et Bayrou à Bordeaux : 2 François, 2 styles, 2 postures


Andrea Schmitz

Présidentielle: Hollande et Bayrou à Bordeaux : 2 François, 2 styles, 2 postures

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/04/2012 PAR Solène MÉRIC

Sans jouer les pronostics (quoique…), au nombre des présents, François Hollande sort vainqueur de ce duel à distance. Entre 12 000 et 15 000 personnes à Palmer, malgré la menace des averses, et entre 2500 et 3000 à Bordeaux Lac…Mais au total, c’est uniquement le nombre de bulletins qui comptera  les 22 avril et 6 mai prochains. Le nombre de bulletins, un leitmotiv pour le candidat Hollande, partagé entre les appels à la prudence « sur les pronostics hasardeux » que pourraient susciter les sondages favorables, et une visible exaltation face à « ce mouvement en marche qui monte, qui monte, qui monte ». Si sa prudence le pousse à rappeler à la foule réunie que « la démocratie, n’est pas un jeu et encore moins un pari », il ne résiste pas à quelques piques et railleries à l’égard de celui qu’il préfère appeler le « candidat sortant » et sa « présidence en zigzag qui se termine en tête à queue. »
Jonglant donc entre prudence, humour et solennité, tout en s’inscrivant, de Blum à Jospin, dans l’Histoire d’ « une gauche qui transforme », François Hollande rappelle sa prétention à l’exercice d’une « Présidence normale » (par opposition au « quinquennat de tous les excès »), faisant de la jeunesse sa « priorité », aux milieux d’autres « exigences » telles que l’hôpital public, l’école, la politique industrielle ou encore la recherche. Enfin, autre mot clef de la soirée, celui de « rassemblement » qui, selon le candidat, sera le seul à permettre de « rendre la victoire irrésistible et irréversible dès le 22 avril. »

« La paresse de ceux qui se succèdent au pouvoir »

Pour sa part, le candidat centriste a violemment dénoncé la « démagogie » de ses concurrents durant la campagne, l’assimilant à un « mépris de la démocratie » et la jugeant responsable d’une abstention et d’une montée des extrêmes qu’il envisage comme élevées. Décrit par ses soutiens aquitains venus l’encourager (notamment Alain Cazabonne, Maire de Talence, Didier Borotra, Maire de Biarritz, Daniel Garrigue, député de la Dordogne, Martine Moga, conseillère régionale et Jean Lassalle, député des Pyrénées Atlantiques) comme « le candidat de la vérité, de la liberté et du rassemblement » et « le seul vote utile pour la France», l’ancien Ministre de l’éducation a réaffirmé ses objectifs de diminution des dépenses publiques ainsi que du chômage et de ré industrialisation du pays à travers des stratégies de formation, d’emploi et de productions spécifiques pour chaque secteur d’activités.
Fustigeant, « la paresse de ceux qui se succèdent au pouvoir sans jamais faire preuve de novation » François Bayrou a vivement appelé à un rassemblement par le Centre des forces vives, à une réforme de fond en matière d’éducation, mais aussi à un effort de moralisation de la vie publique à travers la reconnaissance du vote blanc ou la fin du cumul des mandats. Sorti sous les applaudissements et les « Bayrou Président ! », le Béarnais d’origine n’a également pas manqué de souligner son attachement à la ville de Bordeaux, où il a effectué ses études, et à la région Aquitaine, où « (il) n’a jamais cessé de vivre et d’avoir (ses) racines », bouclant ainsi « à domicile » une campagne éprouvante.

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