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PUBLIÉ LE 08/12/2012 PAR Laura Jarry
Si chaque élu et représentant du projet a aidé à poser cette première pierre, c’est à Bernard Castagnet, président de la Communauté de communes du Réolais, qu’est revenu la responsabilité d’insérer dans celle-ci un parchemin contenant les lignes du projet de la Maison de Santé Rurale. Même si cette première n’a pas été installée à sa bonne place, on promet une livraison du lieu final en 2013, sur une surface d’environ 700 m² ; la structure, imaginée par Ludovic Cochet, sera construite à proximité de l’hôpital de La Réole.
Un édifice qui, comme le souligne Clara Delas de la Communauté de communes du Réolais, fait preuve de « développement durable, sur le fond avec le maintien d’un service de santé, et sur la forme avec l’attribution du sigle BBC » (bâtiment de basse consommation). Il regroupera 25 professionnels de santé, dont 18 déjà acquis (7 médecins, 11 infirmiers, 4 kinésithérapeutes, 1 diététicienne, 1 podologue et 1 psychologue), et souhaite surtout être tourné vers la formation, pour convaincre ses stagiaires d’exercer sur le territoire réolais.
« Enfin », « Fier » et « Heureux »Ces trois mots ont été employés par le docteur David Chevillot, porteur du projet depuis le commencement pour qualifier sa satisfaction de voir celui-ci aboutir « enfin », choisissant aujourd’hui de ne pas parler des discordes et problèmes qui ont jalonné sa progression. Il est donc « fier » des professionnels de santé qui se sont ainsi organisés pour travailler ensemble, et « heureux » d’entendre le discours des élus présents, certains n’ayant pas forcément été si réceptifs aux enjeux de cette Maison de Santé Rurale lors de sa genèse. »Il était temps que la première pierre soit posée » et il espère que celle-ci tiendra.
Son travail et sa motivation furent largement salués par les élus présents. Pour Bernard Castagnet, « ce n’est pas un projet immobilier mais un projet citoyen », un « projet qui a une chance de réussir parce qu’il a un portage collectif ». Cette Maison de Santé Rurale s’inscrit surtout dans un « enjeu d’actualité » comme le remarque Philippe Madrelle, président du Conseil général de la Gironde, celui de la « lutte contre la désertification médicale ».
Un projet exemplaire.La députée Martine Faure a insisté sur « l’exemplarité de ce projet, unique aujourd’hui en Gironde », et noté qu’il n’est pas anodin que cela soit « sur la terre du grand réolais où les gens sont connus pour être tenaces » que la Maison de Santé Rurale voit le jour, « avec des élus qui ont tenu la tranchée durant de longs moments ».
Pour Solange Ménival, il s’agit d' »améliorer les réponses de santé autant que de les regrouper ». Elle est d’ailleurs convaincue que ce projet permettra « de réduire les inégalités de santé », et luttera contre la désertification médicale grâce à sa grande ambition de formation. La vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine souhaite ainsi en 2013, proposer un nouveau schéma pour la formation des professionnels de santé, et surtout un dispositif qui renforcera le déploiement des stages sur le territoire.
Ce 8 décembre, la première pierre de la Maison de Santé Rurale a été posée et beaucoup attendent que la deuxième suive, pour que ce lieu ouvre enfin ses portes et prouve que la maturité du projet fut le garant de son succès.
