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PUBLIÉ LE 08/06/2012 PAR Nicolas LaplumeChampionnat de France à Quimper, mars 2012 : les mains blanches recouvertes de magnésie pour améliorer l’adhérence, une ceinture de cuir autour de la taille pour soutenir le dos, des chaussures à talon spéciales pour ne pas glisser, des bandes aux poignets et genoux pour améliorer la rigidité et une barre de 215kg placée au centre d’un plateau de 4m². Nombreux sont ceux qui se dégonfleraient devant une telle masse de poids. Gonflé à bloc et motivé comme un boxeur avant son match, Benjamin entre sur scène et soulève ces 215kg sans broncher. Nouveau record de France établi par l’athlète bordelais qui franchit là un cap décisif dans sa carrière. Une performance inhumaine réalisée quelques mois avant les Jeux Olympiques de Londres et qui ne peut être que bénéfique pour la confiance. « Je suis assez confiant sur ma préparation et mon objectif. Par rapport aux championnats du Monde je suis plus fort ».
Lors des derniers championnats du Monde en 2011, il décroche la médaille d’argent dans la catégorie des moins de 85kg et la même année, lors des championnats d’Europe, il termine 3ème de la compétition. Son rêve désormais, marcher sur l’or. « Je vise la médaille la plus dorée possible ». Avec neuf entraînements par semaine, le planning de Benjamin est assez chargé. D’autant plus que dans un sport comme l’haltérophilie, il faut avoir une certaine régularité si l’on ne veut pas perdre son niveau. « Si je ne m’entraîne pas pendant une semaine, c’est très difficile après de retrouver mon niveau. Il me faudrait une semaine de plus pour tout récupérer ». Vous l’avez donc compris, ce sport est très différent des autres.
Coordination, souplesse, force et puissance sont les bases de cette discipline. Autant de qualités qui font de Benjamin Hennequin un militaire qui exerce la fonction de « Sportif de haut niveau de la Défense ». L’armée le détache spécialement pour qu’il puisse s’entraîner à plein temps. La grande majorité des athlètes s’entraînent pendant leur temps libre, en dehors du travail. Ce n’est pas le cas de Benjamin qui peut, grâce à son statut militaire, consacrer un peu temps à sa deuxième passion, le poker. « J’y joue beaucoup avec Vincelas Debaya, mon coéquipier en Equipe de France ». Deux beaux bébés qui tenteront chacun dans leur catégorie, de monter sur le podium lors des prochains Jeux Olympiques à Londres.
