Mobilité : le Libournais, laboratoire pour l’avenir ?


Yoan Denéchau
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/04/2019 PAR Yoan DENECHAU

« Vous avez ce que nous signons aujourd’hui, puis ce qu’en feront les Libournais reste à créer ». Le Maire de Libourne explique ici sa volonté de construire les mobilités de demain sur son territoire. Selon lui, certes le contrat que la Cali signe avec Transdev est une « vérité », mais ses termes sont voués à évoluer. Le groupe français, filiale de la Caisse des Dépôts, fait partie des leaders mondiaux de la mobilité avec 82 000 salariés et 11 millions de passagers par jour dans le monde. Transdev exploite déjà l’actuel réseau de transport public du Libournais  (‘Calibus’) et s’engage donc pour huit années supplémentaires, et annonce la création prochaine d’une quinzaine d’emplois sur le territoire dont le recrutement commencera l’été prochain.

« Laboratoire des mobilités » : construire le transport de demain

Thierry Mallet, le PDG de Transdev, ne cache pas son intérêt d’expérimenter sur le territoire Libournais. « Libourne est au cœur de nos préoccupations pour les enjeux du transport de demain. Nous avons défini quatre priorités pour la mobilité du futur, la première est la transition écologique. Avoir plus de personnes dans un car c’est déjà bien, mais nous voulons aller plus loin, et rendre ce car exemplaire en matière de pollution ». Ainsi, Thierry Mallet annonce le déploiement de  deux nouvelles lignes, une électrique et l’autre circulant au bio éthanol. Ce dernier est produit dans le Libournais à partir de marc de raisin par la société Raisinor à Coutras. La seconde priorité de Transdev pour la Cali est de desservir les zones peu denses. « Nous voulons faire du premier et dernier kilomètre, précise Thierry Mallet, notamment à travers cinq zones de transport à la demande ». L’opérateur de transport souhaite également tester un modèle inédit en France : « c’est un système que nous avons mis en place aux Pays-Bas et que nous voulons tester en France. Il s’agit de bus collectifs pris en charge par les habitants. L’opérateur met à disposition le matériel, l’assure, forme le chauffeur, et la communauté gère le reste ».

L’enjeu fondamental pour la réussite de la mobilité du futur, selon Thierry Mallet, est de réussir à reconnecter tous les territoires, urbains comme ruraux. C’est en tout cas la volonté de Transdev, qui renouvelle son alliance avec la Cali pour ce réseau de transport public gratuit.

Gratuité et amélioration du réseau Libournais

Pour le Maire de Libourne, « la gratuité des transports est inscrite dans le paysage Libournais depuis 2010 ». Gilbert Mitterrand, maire de Libourne jusqu’en 2011, fait partie des précurseurs en la matière dans une ville moyenne. En faisant référence au contrat signé avec Transdev, Philippe Buisson approfondit : « le pas que nous franchissons aujourd’hui est plus innovant. Nous apportons de la mobilité sur un territoire qui en souffre, un territoire bicéphale qui plus est, à travers son côté ‘rurbain’ ». Le président de la Cali souhaite rendre accessible « chaque commune, chaque village, chaque hameau du territoire », afin d’inciter les habitants de la Cali à moins utiliser leur véhicule.

Au-delà d’inciter au « transfert modal » – passer de la voiture au bus – la Communauté d’Agglomération du Libournais entend améliorer la qualité des services du Calibus. En effet, ce dernier transporte près de 700 000 personnes par an et souhaite afficher une hausse de fréquentation de 20% en 2020 et 30% d’ici 2021. « Le réseau s’adaptera, assure Philippe Buisson, de même que la fréquence sera renforcée dès le lancement du nouveau réseau gratuit de Calibus ». La mise en route est prévue pour le premier septembre 2019.

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