Bordeaux : Cécile Duflot secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts à la rencontre des militants


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2011 PAR Isabelle Camus

@qui! Daniel Cohn-Bendit se positionne sur les rangs des futures élections pour le renouvellement du bureau de votre mouvement aux côtés de Marie Bové. Quel sens donnez-vous à sa démarche ?

Cécile Duflot – Je ne me l’explique pas. La campagne de Daniel Cohn-Bendit est assez agressive et manque de lisibilité. On aurait pu avoir un vrai débat pour discuter de nos dissensions. Je suis étonnée, un peu triste et dubitative. Mais je me suis interdit d’alimenter ce climat. De plus il ne faut pas penser que cette division est représentative du climat interne. L’immense majorité des militants n’est pas dans cet état d’esprit et ne ressent pas cette tension. Après des signaux très positifs et une primaire qui peut marquer des points, nous sommes d’accord sur l’essentiel avec un  accord électoral et programmatique exigeant avec le PS, un candidat à la présidentielle et la structuration d’un mouvement coopératif. Nous sommes dans une vraie dynamique. Les chiffres ont doublé. Après les succès électoraux, nous sommes passés de 7 200 adhérents inscrits chez les Verts à 14 600 aujourd’hui.

@qui! – Daniel Cohn-Bendit a-t-il toujours sa place ? Et quelle légitimité pour Nicolas Hulot qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs d’EELV?

Cécile Duflot –  Daniel Cohn-Bendit incarne une personnalité originale. On était mûrs pour un rassemblement, un partenariat avec les socialistes. Tout est porté par l’ensemble des motions. Tout le monde a sa place, mais il y a des choses que je ne m’explique pas. Aujourd’hui, nous sommes dans l’idée de construire un mouvement très large avec des gens qui ont évolué. Eva Joly a essuyé des critiques très violentes lors de son arrivée à cause de sa proximité avec le Modem. Elle et Nicolas Hulot incarnent ceux qui ne sont pas tombés dans le chaudron de l’écologie à la naissance. L’un comme l’autre ont eu des engagements dans la société civile avant d’entrer en politique. Cette primaire représente une nouvelle étape de l’écologie.

@qui! – Après la catastrophe de Fukushima quelle évolution voyez-vous chez nous ?

Cécile Duflot – Je suis certaine qu’on ne nous a pas tout dit. La catastrophe de Fukushima est plus grave que celle de Tchernobyl. On pensait les Japonais plus exemplaires que nous et on se rend compte que non. On voit bien qu’ à la question de savoir si on est capable d’être transparent sur le nucléaire, la réponse est non. Ce qui renforce l’engagement sur la sortie du nucléaire pour entrer dans une période de transition énergétique et enrayer l’organisation du gaspillage électrique. S’orienter vers les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Développer le solaire par concentration par exemple, favoriser le mix énergétique et développer la recherche et le volontarisme politique. On a pas épuisé les solutions alternatives. Les bouilloires radioactives sont une aberration et le manque d’eau ne va pas arranger les choses…

Propos recueillis par Isabelle Camus

Photo : IC

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