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PUBLIÉ LE 06/01/2012 PAR Solène MÉRICAfin de se rapprocher de l’objectif d’une réduction de 50% des pesticides tant dans l’agriculture, que dans les activités non agricoles (au sein des collectivités par exemple), trois modes d’action sont d’ores et déjà bien installés sur le terrain Aquitain ( lire Aqui!). Le premier d’entre eux passe par le biais de la formation à l’utilisation de ces produits. En Aquitaine plus de 28% des exploitations ont été concernées par ces formations soit environ 7000 stagiaires entre 2009 et 2011. Autre action mise en place depuis 2011: la création de « réseaux de fermes ». Constitués de dix exploitations chargées de mettre en place des pratiques économes en produits phytosanitaires et ces réseaux deviennent ainsi de véritables « plate-formes de démonstration au niveau régional ». Au six réseaux jusque-là existants, sept nouveaux réseaux entrent dans le cadre Ecophyto 2018, en ce début 2012. Enfin, le troisième axe d’action du plan, agit sur « la surveillance biologique du territoire dans le domaine végétal ». En effet, grâce à un réseau d’observateurs, l’ensemble des cultures de la région fait l’objet d’un suivi précis. Au total, les données épidémiologiques de 41 parcelles de référence sont collectées par près de 70 partenaires. Elles sont ensuite évaluées puis synthétisées dans un document publié par la chambre régionale d’Agriculture. Objectif de ces bulletins, limiter le nombre de produits phytosanitaires qu’ils décrivent. En 2011 plus de 200 bulletins de santé du végétal (BSV) ont été publiés. Cela dit, de l’aveu même d’Hervé Durand, Dirceteur de la DRAAF Aquitaine : après l’observation, « le point faible reste la préconisation ». Il faut, selon lui, « s’employer à rapprocher les observateurs du BSV de ceux qui préconisent et ainsi permettre une évolution des conseils». «On le fera» assure-t-il.
Fongicides de la vigne et herbicides du maïs dans la ligne de mire d’Ecopyhto en 2012
Sur les chiffres, si on constate une diminution entre 2008 et 2009 (-28% de nombre de doses unités vedues), les chiffres 2010 ne sont pas encore sortis. Cela dit, ces chiffres sont à prendre avec prudence car « la vente d’un pesticide sur un territoire ne veut pas dire utilisation systématique ni utilisation du produit sur le territoire où il a été acheté », prévient Philippe Reulet de la DRAAF.Cela dit, au regard des substances actives les plus vendues (fongicides de vignes et herbicides de maïs), « les principales orientations du plan Ecophyto en Aquitaine consisteront, en 2012, à porter un effort particulier sur l’usage des fongicides en vigne et des herbicides en grandes cultures ».
Pour marquer cette spécificité régionale deux initiatives allant dans le sens de la réduction des intrants dans la vigne et le maïs ont été exposées lors du CROS. Le projet ÉcoViti, porté par l‘INRA vise à concevoir des systèmes viticoles innovants associant performances technico-économiques et faible utilisation des intrants. Quant au second projet pilote, baptisé « Eauritz » et porté par la coopérative agricole Maïsadour, il vise la qualité de l’eau sur le Bassin versant du Lespontès(sud des Landes) en tentant de rendre l’utilisation des herbicides pour maïs moins impactante, sans pour autant porter préjudice à la production et à sa qualité… C’est bien là tout le défi d’Ecophyto 2018.
Photo: Aqui.fr
Solène Méric
Voir aussi sur Aqui! :
Ecophyto 2018 : « la profession agricole engagée pour la diminution des produits phytosanitaires»
Le Stand Ecophyto : l’engagement des agriculteurs pour moins de produits chimiques
Plus d’infos: http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Tout-sur-Ecophyto-2018
Sur le projet Ecoviti: http://www.vignevin.com/recherches/vigne-et-terroir/projet-ecoviti/
