Plan conte la pauvreté et pour l’inclusion, focus sur « la garantie jeune »: bien mais peut mieux faire


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Plan conte la pauvreté et pour l'inclusion, focus sur "la garantie jeune": bien mais peut mieux faire

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/01/2015 PAR Solène MÉRIC

Ce sont par les propos introductifs positifs de Michel Delpuech, le Préfet de la Région Aquitaine Aquitaine, que s’est ouvert la journée de bilan et d’échange autour de la mise en œuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Pour le Préfet en effet, un des défis de ce plan est de parvenir au fil des ans, au maintien de la mobilisation des acteurs dans ces logiques de travail collaboratif. Or « en Aquitaine, constate-t-il, le défi est plutôt bien relevé, la dynamique est toujours au rendez-vous. A tel point, que l’Etat a mis en avant ce qui était fait ici», assure-t-il au par terre d’acteurs politiques, scientifiques et de terrain, qui lui fait face.

« 55% de sorties positives »Parmi les thèmes de travail de la journée, celui de la jeunesse en rupture, a mis en avant une expérimentation de « la garantie jeunes » menée en Lot-et-Garonne. Ce dispositif, financé par l’Europe, l’Etat et le Conseil général allie à la fois une petite allocation (440 €) et un accompagnement renforcé d’un an par les missions locales. Une démarche qui a pour but de remobiliser ces jeunes de 18 à 25 ans, ni scolarisé, ni en emploi, ni en formation autour d’un projet professionnel personnel, tout en lui redonnant goût et intérêt pour le milieu du travail. Au programme : bilan de ses compétences, travail en atelier collectif, multiplication de stages dans les entreprises pour découvrir différents univers professionnels, ou encore recherche de formation complémentaire, sans oublier un accompagnement sur les aspects sociaux : bilan de santé, aide pour trouver logement si nécessaire, etc. Une expérience qui en Lot-et-Garonne, affiche un bon bilan puisque sur 292 jeunes entrés dans le dispositif au cours de l’année, 55% des sorties sont considérées comme «positives», avec notamment 136 CDD signés, 22 CDI ou encore 12 jeunes entrés en formation.

Dordogne, Gironde et Landes en 2015Mais au regard de ce bilan, des pistes de progrès sont tout de même encore à exploiter notamment dans le repérage des jeunes bénéficiaires. Dans l’expérimentation lot-et-garonnaise, 90% des jeunes bénéficiaires du dispositif, étaient déjà en lien avec des missions locales, or « il nous faut parvenir aussi à toucher ceux qui sont en situation de rupture telle qu’ils ne sont pris en charge par personne », s’accorde l’ensemble des acteurs. Pour ce faire, et dans les améliorations à inscrire en 2015, « il faut établir des liens avec l’éducation nationale pour mieux repérer les élèves en décrochage scolaire, souvent prémisse au décrochage social. Il faut également créer plus de lien avec les travailleurs sociaux de différentes structures telles que les mutuelles ou les associations d’aide au logement, ou encore de la lutte contre les addictions », suggère Marie-José Pailleau, de la DIRRECTE.

Un bilan et des pistes de progrès dont pourront s’inspirer la Dordogne, la Gironde et les Landes qui bénéficieront à leur tour de cette «garantie jeunes » au cours de l’année 2015. Un dispositif qu’il faut souhaiter efficace puisque selon les chiffres rappelés par l’INSEE en début de journée, 18,9% des jeunes aquitains n’ont aucun diplôme, et un jeune sur quatre dans les départements de Lot-et-Garonne, Dordogne et Gironde est en situation totale d’exclusion.

Lire aussi: En Lot-et-Garonne 93 jeunes en « garantie jeunes »

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