Petit tour d’horizon de l’actualité avec le Consul d’Allemagne à Bordeaux


Bérénice Robert

Petit tour d'horizon de l'actualité avec le Consul d'Allemagne à Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/06/2011 PAR Bérénice Robert

On oublie souvent d’en parler, mais le football se décline aussi au féminin. Et c’est un événement de taille qui se tiendra cet été chez nos voisins outre Rhin: la Coupe du Monde féminine de la FIFA. Le Goethe Institut permettra aux adeptes du ballon rond de venir soutenir les joueuses françaises le cinq juillet prochain à l’occasion de la retransmission du match qui les opposera à l’Allemagne. Et du soutien, elles en auront besoin face à leurs redoutables adversaires, doubles championnes du monde et septuples championnes d’Europe en titre. D’autres matches seront par la suite diffusés, en fonction des résultats de l’équipe allemande.

L’abandon du nucléaire : un tournant en Allemagne

Dans un registre un peu plus « sérieux », le Consul a par la suite évoqué l’épineuse question des énergies renouvelables. En effet, l’Allemagne a annoncé il y a quelques semaines son intention de sortir complètement du nucléaire d’ici à 2022. Sachant que l’énergie nucléaire ne représente que 20% de l’énergie électrique totale (pour mémoire, en France, 80% de l’énergie électrique provient des centrales nucléaires), cela ne devrait pas être trop difficile, selon Eberhard Schuppius. « Il existe un consensus dans la société allemande à ce niveau, si l’on excepte quelques groupes pro-nucléaires », explique-t-il.L’objectif théorique est de couvrir 35% des besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables en 2020, et 100% en 2050 (aujourd’hui on en est à 17% de la consommation d’électricité, majoritairement produite par les éoliennes). Mais cela ne va pas sans poser quelques problèmes. Pour Eberhard Schuppius, on peut en identifier deux principaux : le manque de capacité de stockage de l’énergie, et l’absence de réseaux électriques transversaux, allant du Nord au Sud. Cette deuxième difficulté débouche sur un paradoxe étonnant : le Nord compte un surplus d’énergies renouvelables alors que le Sud doit acheter ce qui lui manque à la France. « C’est un véritable défi pour l’Allemagne », ajoute le Consul. Un tournant donc, qui va sûrement nécessiter une concertation au niveau européen.

Le « concombre contaminé » : avant tout une erreur de communication

Enfin, et il semblait inévitable d’en finir par là, la tristement célèbre affaire du « concombre contaminé » (qui, on le sait aujourd’hui, ne l’était pas). Une gestion au niveau fédéral aurait-elle permis d’éviter le fiasco communicationnel qui a causé préjudice à de nombreux producteurs de concombres ? N’y a-t-il pas là un signe des limites du système fédéral ? A cette question, le consul est catégorique. « Cette question est très débattue en Allemagne, mais je pense qu’une institution fédérale aurait fait la même chose, déclare-t-il. « Le gouvernement a choisi de communiquer, c’était une erreur, ajoute-t-il, mais entre communiquer ou ne pas communiquer, c’est toujours un choix difficile à faire». Une erreur de communication qui a fait diminuer de 30 à 40% la consommation de ces légumes en Allemagne, et qui a singulièrement tendu les relations entre l’Allemagne et l’Espagne. « Mais on a essayé de calmer le jeu, tempère Eberhard Schuppius, et maintenant cela devrait se jouer au niveau européen ». L’Union Européenne devrait en effet débloquer 120 millions d’euros pour aider les producteurs en difficulté.

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

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