Pas de transition écologique sans soutien à la tech


Le député de la majorité Paul Midy, s’est arrêté à Bordeaux pour la première étape d’un tour de France de la tech. L’occasion de porter des propositions au soutien de l’écosystème qui crée de l'emploi et contribue à la transition écologique

Léo Marchandon | Aqui

Le député Paul Midy (RE) a rendu visite à "l'ultra dynamique" French Tech bordelaise.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/11/2023 PAR Léo Marchandon

La présence à Bordeaux, du député de l’Essonne Paul Midy, pour aborder les défis des startups à l’échelle nationale et présenter ses propositions, témoigne du dynamisme de la région dans le paysage entrepreneurial français et du travail de la French Tech locale. “On voit bien qu’ils sont très bien connectés avec l’écosystème, que la sauce a vraiment pris ici. Je voulais mettre ça en avant dès cette première étape, en venant à Bordeaux,” confie Paul Midy.

Le député de l’Essonne, Paul Midy a commencé son tour de France de la tech par Bordeaux. Tout sauf un hasard.


Pourtant, l’écosystème startup est en mutation et fait face à des défis. “Les levées de fonds ont baissé par rapport à l’année dernière, même si l’on reste plus largement sur une progression. Quand une startup lève des fonds, elle ne fait pas ça pour améliorer ses marges ou renforcer sa trésorerie, elle le fait pour embaucher. On va faire tout ce qu’on peut avec la majorité et le Président de la République pour s’assurer que les levées de fonds continuent de progresser parce que derrière, il y a de l’emploi.

Financement, féminisation, formation

Pour le député, la difficulté du moment c’est surtout le financement. « Avec la hausse des taux de la banque centrale, l’argent coûte plus cher, les levées ont fortement baissé. D’après les calculs sur les trois premiers trimestre, c’est 40% au niveau national.

Ce n’est pas le seul défi : “Il y a un gros problème de féminisation. Si l’on regarde la part des femmes CEO ou fondatrices, il est très faible. Une seule CEO au Next 40. Ce n’est pas possible. C’est à la fois moralement idiot, économiquement idiot et inefficace. On ne peut pas faire croître cet écosystème en se privant de la moitié des cerveaux de l’humanité.” La formation, également, demande du travail. “On a plus d’offres que de personnes capables de faire ce métier, il faut donc former davantage”.

Pour atteindre le zéro carbone en 2050, il nous manque, la moitié des innovations nécessaires. Les grands groupes innovent, mais on a besoin de nos startups et PME. On ne fera pas la transition sans elle.

Du travail à faire donc, autour d’un secteur jugé plus que prioritaire. “Il y a trois objectifs pour lesquels cet écosystème doit être soutenu. Un, la création d’emploi. C’est un écosystème qui crée entre 300 000 et 500 000 emplois. Deux, la capacité d’être souverain sur les technologies du futur. On est passés à côté de ça”, dit-il en agitant son smartphone. “Il ne faut pas passer à côté des nouvelles technologies. Trois, le sujet de la transition écologique. Pour atteindre le zéro carbone en 2050, il nous manque, le GIEC le dit, la moitié des innovations nécessaires. Les grands groupes innovent, mais on a besoin de nos startups et PME. On ne fera pas la transition sans elles”.

L’incitation fiscale, à l’anglaise

Côté solutions, Paul Midy met l’accent sur l’importance des incitations fiscales pour stimuler l’investissement dans les jeunes entreprises innovantes, en s’inspirant de l’exemple britannique. “Depuis 30 ans, ils ont un mécanisme d’incitation fiscale pour amener les particuliers à investir dans les startups. Si vous investissez dans une startup, vous pouvez avoir une réduction d’impôt de 30 à 50%. C’est une incitation fiscale qui cartonne et qui permet d’aller chercher 2 milliards chaque année”.

Rediriger le capital vers l’innovation et la transition, voilà le cheval de bataille porté par le député de la majorité présidentielle. “Il y a plein d’incitations fiscales dans notre pays, mais elles vont plutôt vers l’immobilier, l’assurance-vie ou la dette d’Etat : tout sauf ce qui est de l’innovation. On va essayer de rediriger ces investissements vers ce qui crée de l’innovation et de l’emploi.

En ligne de mire, le dispositif Jeunes Entreprises annoncé par Emmanuel Macron, au salon VivaTech 2023. Celui-ci va être étendu pour concerner davantage de startups innovantes.

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