Ocean Dx, le futur leader du diagnostic in vitro


Face aux maladies infectieuses, la start-up Ocean Dx travaille sur un test de diagnostic plus précis et plus rapide pouvant sauver jusqu'à 20 000 personnes par an.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/04/2021 PAR Mélanie Philips

Ocean Dx est une start-up bordelaise qui a pour objectif de proposer des tests de diagnostics innovants. Après avoir été lauréate du concours i-Lab (250 000 €), et reçu une aide à l’Innovation par la Région Nouvelle-Aquitaine (200 000€), elle a aussi remporté le concours i-Nov-2020 (440 000€). L’objectif est de proposer un test de diagnostic du sepsis, qui tue 30 000 personnes en France, chaque année. Mais aussi de voir si les techniques utilisées peuvent s’adapter à d’autres pathologies comme la pneumonie, la méningite ou la maladie de Lyme. Maladies dont les tests ne sont, aujourd’hui, pas concluants.

Ocean DX a été créée par Franck Tarendeau et Cyril Dian, experts du diagnostic in vitro et de la production de bioréactifs. La vocation de la start-up est de mettre sur le marché des tests de diagnostic innovants et révolutionnaires pour les maladies infectieuses. Elle a été lauréate du concours i-Lab 2020, un prix d’un montant de 250 000 € du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Aujourd’hui, les deux experts travaillent sur un test de diagnostic du sepsis (anciennement appelé septicémie). Avant d’aller plus loin, définissions ce que c’est : « il se caractérise par une infection généralisée due à la présence d’un pathogène dans le sang ou un tissu qui induit des défaillances d’organes pouvant entrainer la mort. » Chaque année, 30 000 personnes, en France, décèdent des suites d’un sepsis. 6 millions dans le monde. L’enjeu est aussi économique, puisqu’il engendre des dépenses de santé s’élevant à 1,5 milliard d’euros en France. Aujourd’hui, dans cette crise du Covid-19, « le sepsis reste d’actualité puisque environ 30% des patients qui décèdent du coronavirus décèdent en fait d’un sepsis consécutif à l’infection virale », précise Franck Tarendeau.

Un double enjeu

Aujourd’hui en France, le seul test disponible pour diagnostiquer un sepsis, s’appelle les hémocultures. Au mieux, les résultats arrivent dans les 48h qui suivent le geste. « Ce qui fait que quand le résultat arrive, le patient est déjà décédé sans que les médecins connaissent le nom de la bactérie », précise Franck Tarendeau. Le test que propose Ocean Dx donnera un résultat en 3 heures (voire moins). « Pour qu’un test ait un impact sur la mortalité et la morbidité, il doit donner une réponse dans les 4h ». Cette rapidité permettra aux médecins d’adapter l’antibiothérapie, en fonction de la bactérie responsable de l’infection.

« Aujourd’hui, 35% des patients décèdent faute d’avoir une antibiothérapie spécifique de la bactérie qui les a infectés », indique le président. Grâce à la rapidité des tests, la mortalité due au sepsis devrait passer de 35% à 5%. « On sauverait 20 000 personnes chaque année. » Une avancée qui va marquer une révolution dans le diagnostic médical des maladies infectieuses.
« Cela fait 50 ans que les médecins attendent ce test. » L’enjeu est double, avec cette arrivée. « Un patient sepsis reste environs 10 jours en réanimation et c’est 35 000 € juste pour le temps d’occupation du lit », précise Franck Tarendeau. S’ajoute à cela le coût de l’antibiothérapie. La réduction du temps passé en réanimation permettrait de faire des économies de centaines de millions d’euros, par an. Et, évidemment, l’autre enjeu est de mieux gérer les phénomènes de bactéries multirésistantes grâce à une meilleure gestion des antibiotiques.

Élargir à d’autres maladies

Ocean Dx a également remporté le prix i-Nov 2020 et marque la reconnaissance de la start-up comme un futur leader français du diagnostic in vitro. Grâce à ce prix de 440 000€, ils vont pouvoir voir si les technologies – l’hypersensibilité et la rapidité – vont pouvoir être appliquées à d’autres pathologies, pour lesquelles les solutions actuelles ne sont pas satisfaisantes. Cela concerne la méningite, la pneumonie et la maladie de Lyme. « Le problème des tests pour la maladie de Lyme – qui touche 600 000 personnes chaque année – c’est que si on le fait trop tôt, le corps n’a pas encore produit d’anticorps. Par conséquent, il peut ressortir négatif alors que la personne a été infectée », explique le président. En adaptant le test du sepsis à la cette maladie, il serait alors possible de réduire les erreurs de diagnostic. L’idée est donc d’adapter les technologies à chacune des maladies citées. C’est le sur-mesure de la biotechnologie !



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