Obésité, sédentarité : le sport adapté a changé leur vie


Si on se bougeait dans le cadre de Mars Bleu ? Pour lutter contre la sédentarité et l’obésité, Rondisport 87 propose des activités physiques adaptées ouvertes à tous, notamment aux personnes ayant subi une chirurgie du poids.

Des personnes en pleine séance de renforcement musculaire dans une salle.Corinne Merigaud | Aqui

Les séances organisées par Rondisport 87 sont ouvertes à tous pour prévenir la sédentarité et l'obésité.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2023 PAR Corinne Merigaud

Chirurgien de l’obésité, le Dr Maxime Sodji a créé l’association Rondisport 87 en 2010 avec un objectif, remettre en forme des patients avant et après une intervention bariatrique. Avant, pour préparer son corps à la perte de poids, et après, pour stabiliser son poids et retrouver du tonus musculaire. S’il ne préside plus l’association depuis 2019, celle-ci poursuit sa mission.

« On s’est ouvert à tous y compris aux personnes qui ne sont pas en surpoids et aujourd’hui, sur 124 adhérents, une majorité n’a pas été opérée, précise Marie-Noëlle Lavalade la secrétaire. Le plus jeune a 14 ans et le plus ancien 84 ans. Notre but est de proposer une palette d’activités adaptées pour les personnes en surcharge pondérale ou en recherche d’activité physique. »

La perte de poids consécutive à une sleeve (réduction des deux tiers de l‘estomac) ou à un by-pass (dérivation du circuit gastrique) va entraîner un excédent de peau, une perte d’élasticité de la peau et une fonte musculaire. Reprendre le sport est alors nécessaire. « L’opération n’est qu’un outil, il faut ensuite garder l’avantage de la perte de poids assure cette ancienne opérée, c’est pourquoi nous proposons des activités sport santé tous les jours comme la danse, la gym douce, la course, le renforcement musculaire, la marche nordique ou l’aquagym, la plus demandée, car c’est plus facile de bouger dans l’eau. »

« Maintenant je cours avec ma fille »

Aide soignante opérée depuis six ans, Sandrine a perdu 40 kg après une sleeve. Elle n’avait pas attendu l’opération pour reprendre une activité physique. « J’ai commencé le sport un an avant avec l’association pour avoir une meilleure chance de réussite explique-t-elle, j’étais déjà sportive mais avec 114 kg c’était compliqué de faire du sport. Je m’y suis remise un mois après l’opération avec natation, gym adaptée puis j’ai ajouté du renforcement musculaire, soit trois heures par semaine. »

Grâce à ses efforts, cette maman a limité la reprise de poids qui accompagne l’intervention à un peu plus de 10 %. Malgré tout, l’excédent de peau est toujours là mais elle constate une amélioration de sa condition physique. « Avant, je ne pouvais pas courir derrière mes enfants, maintenant je cours avec ma fille tous les quinze jours, je vais aux entraînement et en plus, je cours 10 à 15 km par semaine. Je monte les escaliers sans être essoufflée. Cela m’a permis de refaire beaucoup de choses en me musclant pour ne pas avoir d’autres douleurs. » Dans son travail, elle a aussi gagné en confort. « Je finis ma nuit à l’hôpital sans être au bout de ma vie ! » lâche-t-elle soulagée et fière.

« Je serais peut-être mort »

Pour Marc Noël, qui préside l‘association depuis 2019, sa sleeve se résume en trois chiffres. « J’ai perdu 60 kg, repris 20, bénéfice 40 kg alors que j’aurais pu être mort ! » Ce gendarme à la retraite est, lui aussi, fier du chemin parcouru en six ans. Il se souvient de sa participation au 1er 20 km de Paris à 20 ans. « Je pesais 98 kg, j’ai toujours été lourd, mais j‘étais en pleine forme raconte-t-il, je faisais du rugby. L’opération m’a permis de participer à la 40ème édition pour mes 60 ans avec des personnes de l’association, opérées ou non. Je les ai attendues pour qu’on finisse ensemble. »

Pour lui, le déclic est venu lorsque Marc a accompagné son épouse dans son parcours de sleeve. Clouée dans un fauteuil roulant à cause d’une spondylarthrite ankylosante, elle a perdu 70 kg et repris une activité sportive adaptée. « Pour ma part, j’ai repris le sport six mois après l’intervention, d’abord de la gym douce puis de la danse, de l’aquagym, du renforcement musculaire et j’ai ajouté la course. Je fais 7 à 8 heures de sport par semaine. Je me sens mieux aujourd’hui grâce à l’association qui m’a permis de reprendre une activité physique. »

Infos pratiques !

Dans le cadre de Mars Bleu, la Ville de Limoges organise une journée d’animations sur la prévention, le 11 mars de 10h à 17h, Place de la Motte à Limoges. De nombreuses associations seront présentes.
Rondisport 87 propose deux séances gratuites.
Tél. : 06 62 64 19 59 – rondisport87.limoges@gmail.com

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