Nouvelle-Aquitaine : l’ADIE fête ses 25 ans d’implantation dans la Région


Alexandre Sattler

Nouvelle-Aquitaine : l'ADIE fête ses 25 ans d'implantation dans la Région

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 31/12/2018 PAR Emmanuelle Diaz

Première antenne de province, c’est en 1993 que l’Adie s’implante en Gironde, permettant cette année-là à 43 personnes de créer leur entreprise grâce à une aide financière et à un accompagnement personnalisé. 22 000 microcrédits plus tard (montant moyen : 4000€), elle est aujourd’hui forte de 56 points d’accueils, 37 salariés et plus de 200 bénévoles, sur le territoire régional. Association reconnue d’utilité publique et dont la vocation est d’aider les personnes n’ayant pas accès au marché du travail ou au crédit bancaire classique, à créer leur entreprise grâce à un financement et à un accompagnement adapté, elle a notamment contribué en 2017, à la création de plus de 1500 emplois par le biais d’un microcrédit, -plus de 600 ayant été parallèlement maintenus grâce au microcrédit « mobilité » (aide octroyée pour l’obtention d’un permis de conduire, la réparation ou l’achat d’un véhicule, mais aussi pour financer une formation professionnelle)-. Avec un taux de pérennité à 76% à 2 ans et 63% à 3 ans, les activités développées grâce à l’Adie sont aussi facteur d’insertion (84% à 2 ans) et de 1,3 emploi en moyenne par entreprise financée.

Des chiffres confirmés en 2018 avec plus de 7300 personnes accueillies dont -et pour la première fois-, plus de 2000 financées (plus de 1350 microcrédits professionnels accordés et près de 650 microcrédits mobilité) et plus de 2400 emplois créés. « Répondant à une demande croissante, l’Adie s’est développée, au fil des années sur tous les départements de la Nouvelle-Aquitaine et représente actuellement 15% de l’activité globale de l’association au niveau national», précise Jérôme Laffitte, adjoint au directeur Régional NA-Hautes Pyrénées. Défendant l’idée que chacun peut devenir entrepreneur, même sans capital ni/ou diplôme, elle connaît donc un engouement croissant depuis sa création, permettant ainsi à de nombreux entrepreneurs de réaliser leurs rêves mais se révélant aussi comme une alternative concrète au chômage et à la précarité. « D’année en année, nous sommes de plus en plus sollicités », reconnaît Jérôme Laffitte. Une activité qui va crescendo, avec un pic en 2008-2009 ; une période de crise aiguë, mais des dates qui correspondent aussi, en France, à la création du statut d’auto-entrepreneur. Résultat ? « En dix ans, la création d’entreprises a été multipliée par cinq au niveau national, précise-t-il. Une évolution due, tant au contexte économique qu’à un changement de mentalités et à une nouvelle approche du monde du travail ».


Des profils éclectiques et parfois atypiques


Des témoins ? Ils sont multiples et venus d’horizons divers. A l’image de Daniel, créateur de répliques d’armures et casques en résine métallisée pour des spectacles ou pour le cinéma et premier créateur d’entreprise a avoir été financé par l’Adie en Aquitaine. Un métier insolite auquel il est arrivé presque naturellement, après avoir obéi à une passion et commencé en amateur, dans sa cave, avec les moyens du bord. « Après quelques petites expos locales et participations à des spectacles amateurs, un ami m’a forcé la main pour que j’expose au Salon du Cheval 1989. Énorme surprise ! Je ne pensais pas susciter autant d’enthousiasme avec mes trois armures et quelques casques. Le temps du salon, ma décision était prise. Après avoir établi une première gamme assez limitée, j’ai débuté en simple artisan, sans aucun soutien des pouvoirs publics et c’est vers l’ADIE que je me suis tourné. Une nouvelle amitié était née et j’y ai puisé un soutien moral et technique autant que financier », précise cet artisan dont l’entreprise Médiév’art fournit depuis 1990 des plus grands spectacles, films, cascadeurs, théâtres, opéras, musées et châteaux ; du Puy du Fou au  » Jeanne d’Arc  » de Luc Besson, en passant par le musée de la guerre au moyen âge du château de Castelnaud la Chapelle ou le musée de la bataille d’Azincourt et le Royal Opéra House du Covent Garden à Londres.

Autre domaine d’activité, autre projet, celui de Katarina, heureuse propriétaire des « Douceurs de Martinique », épicerie fine martiniquaise à Bizanos (64). « Faute d’apport personnel, aucune banque ne souhaitait soutenir mon projet. Un microcrédit de l ‘Adie m’a permis d’assurer l’aménagement de ma boutique ainsi que l’approvisionnement du premier stock de produits », précise-t-elle. L’association lui ayant aussi permis d’obtenir le soutien de la mairie, ce qui a grandement facilité la recherche d’un local sur le territoire de la commune. « Sans l’Adie, j’aurais été forcée d’occuper un poste qui ne m’intéressait pas. J’aurais certainement perdue ma motivation, mis de côté cette envie d’entreprendre et serais comme beaucoup d’autres, passée à côté d’un rêve ! », poursuit la jeune femme.

Idem pour Alice, consultante en communication à Talence (33). Mère célibataire diplômée d’un BTS Communication des Entreprises et spécialisée dans la conception de site web, elle enchaîne CDD, contrats d’intérim et jobs alimentaires. Une vie au jour le jour, jusqu’à ce qu’une succession d’événements la pousse à vivre pleinement et à s’accomplir sur le plan professionnel. Aujourd’hui, 6 ans après la création de Com’aMalice, son entreprise spécialisée en Communication Print et Web, elle ne vit pas encore totalement de son activité car elle s’occupe en parallèle d’autres projets : un blog, la suite d’un livre qu’elle a écrit sur son parcours atypique et une plate forme web en forme de boîte à outils pour les actrices et acteurs économiques du pays d’origine de ses parents, le Burkina Faso. Elle développe également un partenariat pour offrir un nouveau service sur ses prestations Print : un logiciel permettant aux clients de modifier eux-mêmes les supports de communication avant de faire appel à elle pour l’impression; un gain de temps et d’argent pour eux. « Facilitateur d’audace», selon ses propres termes, l’Adie lui a ouvert la porte vers une nouvelle vie. « Nous nous voulons découvreurs et accompagnateurs de talents là où d’autres ne les voient pas, encore faut-il avoir le courage de se lancer », conclut Jérome Lafitte.

 manon maroquinerie bidart

Pour contacter votre antenne Adie en Nouvelle-Aquitaine: https://www.adie.org/regions/nouvelle-aquitaine

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles