Michel Prugue, le président du groupe coopératif Maïsadour, qui est en même temps celui de l’INAO, le dit avec un certain effort de modestie: « Tel M.Jourdain, Maïsadour faisait « naturellement » du développement durable…Aujourd’hui, il prend également conscience de l’importance grandissante du sujet aux yeux de la société. Et de citer, pour son groupe, quelques initiatives qui témoignent de cette exigeance nouvelle: la diminution de 50% (en moins de quatre ans) de la consommation d’eau par canard dans les abattoirs, la mise en place d’un groupement d’employeurs pour organiser, en continu, les emplois saisonniers ou encore l’installation récente de panneaux photovoltaïques chez les agriculteurs.
Un défi vital
Le groupe a donc répondu banco à la proposition de la Chambre régionale d’agriculture Aquitaine de créer une Fondation. Promouvoir une agriculture « durable », c’est aux yeux de Dominique Graciet, le président de la Chambre régionale et du Salon de l’agricultutre un défi vital: il faut renouveler les agriculteurs qui vont arrêter d’exploiter afin de continuer à approvisionner les filières de transformation et, en premier lieu, celles qui produisent sous signe de qualité, consolider la compétitivié des exploitations et préserver le capital environnemental. Un des vrais soucis de la profession, c’est de revaloriser des métiers qui manquent de bras. Joêl Bonneau, prenant l’exemple de la viticulture, a rappelé ainsi qu’il ne fallait pas seulement se préoccuper de renouveler les exploitants mais aussi les salariés. Les industriels et leurs représentants seront parties prenantes à la Fondation, Bayer en premier lieu qui avait dépêché son directeur sud ouest, ou Elyo Suez qui est engagé dans le projetBioLacq de mise en valeur de la biomasse à partir de la canne de maïs, le Crédit Agricole aussi dont Jean-Pierre Pargade, le président, a été convié à participer au financement par M.Graciet, la Safer Aquitaine-Atlantique dont le président Francis Massé a rappelé qu’elle attachait beaucoup d’importance au « développement des exploitations et à l’harmonie des territoires ». Un véritable oecuménisme donc comme l’agriculture sait en manifester avec, à la clé, le triplement du budget annuel de communication: de 80/100.000 euros à 300.000. A bientôt les messages.