MyTwiga : découverte et prévention des outils digitaux pour les familles


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MyTwiga : découverte et prévention des outils digitaux pour les familles

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 14/09/2020 PAR Yoan DENECHAU

« J’étais dans la croyance que mes enfants n’auraient pas de téléphone avant 16-17 ans ». Arnaud Gheysens a fondé MyTwiga sur un constat personnel. « Je suis concerné en tant que père de famille, mais le projet a démarré parce que mes neveux, plus âgés que mes enfants, ont eu leur premier téléphone », raconte le chef d’entreprise. Il évoque le manque de solutions pour gérer l’utilisation des écrans et outils numériques par les adolescents. « Soit vous mettez en place le contrôle parental, soit vous laissez une liberté totale à votre enfant, affirme Arnaud Gheysens. Il n’y a pas d’entre deux. L’exposition aux écrans est un problème qui s’est généralisé, de nos jours ».

Arnaud Gheysens, ingénieur de formation, s’est allié avec l’Atelier des Parents, spécialisé dans l’éducation positive et des spécialistes du comportement et des neurosciences pour créer MyTwiga. La première version de l’application a été lancée au premier semestre 2020. « Le projet propose des parcours éducatifs tant pour les primo-accédants – les adolescents – que leurs parents », précise Arnaud Gheysens. Ces parcours comportent treize thèmes, balayant la vie privée et la confidentialité, la prise en main des réseaux sociaux mais aussi la culture numérique. Dans le cadre de leur programme sur MyTwiga, les enfant sont accompagnés par un ange gardien qui les conseille ou les éclaire. « Nous donnons aux adolescents les clés pour comprendre ce qu’ils font sur internet », ajoute Arnaud Gheysens.

Un outil pédagogique avec l’éducation au numérique comme fil conducteur

Si les adolescents sont « lâchés » dans le monde numérique, les parents ne sont pas tous des initiés pour autant. « Le nombre de parents qui ne savent pas utiliser tel ou tel outil est phénoménal, éclaire Arnaud Gheysens, c’est pour cela que nous leur avons créé un parcours dédié ». En effet, au-delà de leur programme, les parents peuvent suivre les avancées de leur enfant et en savoir plus sur leurs usages. « Ce n’est pas du flicage, rassure Arnaud Gheysens. Mais vu que les parcours parents et enfants sont différents, ça permet à l’adulte de découvrir quel outil ou quel concept son enfant a abordé ». D’après le chef d’entreprise, plus les adolescents avancent dans le programme, plus ils gagneront en autonomie. Dans une société de l’instantanéité, MyTwiga choisit de prendre son temps pour apprendre. Ainsi, il faut environ un an pour terminer le parcours pédagogique. « Nous sommes contre la consommation frénétique, évoque Arnaud Gheysens. On a favorisé des missions courtes avec une gratification immédiate. Vous ne pourrez pas avancer dans le programme sans réussir chaque mission ».


«  Donner de la compétence aux parents, c’est rassurer les enfants »
Arnaud Gheysens

Pour Arnaud Gheysens, MyTwiga a plusieurs bénéfices. « L’adolescence est un âge périlleux, affirme le chef d’entreprise, il ne faut pas abandonner les enfants dans un monde qu’ils ne comprennent pas. D’où l’intérêt de former également les parents : les faire monter en compétence permet de rassurer leurs enfants qui se sentent moins seuls ».

Pour illustrer ce constat, Arnaud Gheysens évoque le retour d’un parent. « Pendant le confinement, les applications de fête en visio-conférence ont explosé, raconte le chef d’entreprise. L’une d’elles était utilisée par un de nos utilisateurs et n’importe qui pouvait entrer dans la salle virtuelle. Par le biais de l’ange gardien de MyTwiga, nous avons envoyé un message aux parents, en présentant l’application en question, ses points positifs et négatifs, mais aussi les dérives potentielles (jeux d’alcool, entre autres) à une utilisation par des mineurs ». Il n’en aura pas fallu plus pour que les parents aillent expliquer à leur enfant les dangers de cette application tout en lui montrant comment régler les paramètres pour adapter l’application aux adolescents.

 

Une fonctionnalité pour lutter contre le cyber-harcèlement

Au-delà de la pédagogie, MyTwiga a inséré un bouton d’urgence sur son écran d’accueil. En cliquant dessus, l’utilisateur est mis en relation avec des psychologues en lien avec une association créée par Marion Haza, psychologue clinicienne et maîtresse de conférence à l’Université de Poitiers. « Ce bouton d’urgence est là si l’enfant a besoin de parler sans moralisation ou s’il a besoin d’aide, éclaire Arnaud Gheysens. Cela nous permet de déceler ou éviter des cas de harcèlement ». Le fondateur de MyTwiga précise qu’il faut que les parents autorisent cette fonctionnalité à l’ouverture du compte. « Les échanges entre enfants et psychologues resteront confidentiels », ajoute Arnaud Gheysens.

Déjà des pistes de développement
Le lancement récent de l’application a permis à MyTwiga de se rendre compte que si les services sont payants ( 8 euros par mois), il séduit les familles. « Aujourd’hui on paie pour du contenu de qualité, dans les médias par exemple. Il faut savoir que les parents ouvrent leur compte gratuitement et ne commenceront à payer que lorsqu’ils ajouteront un compte enfant ». L’entreprise annonce déjà avoir des pistes de développement, à l’image d’une version dédiée aux ‘grands ados’. « Pour les 16-17 ans, le lien avec les parents est rédhibitoire, sourit Arnaud Gheysens, nous sommes en train de réfléchir à une application dédiée. Dans des familles avec plusieurs enfants, les grands frères et grandes sœurs sont de formidables ambassadeurs de notre solution ».

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