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PUBLIÉ LE 10/02/2023 PAR Corinne MerigaudPorté par l’association Varlin Pont Neuf, ce garage solidaire est la suite logique des actions qu’elle mène depuis vingt-cinq ans pour favoriser la mobilité et l’insertion des travailleurs. Après la location de mobylettes puis de scooters et de voitures, elle a étoffé son offre de services avec l’ouverture, en juillet, de ce garage situé en zone sud de Limoges. Le succès est déjà au rendez-vous. « Nous avons enregistré 290 bénéficiaires pour la réparation et la location, davantage en location, annonce Claire Lauby, responsable du pôle mobilité, l’objectif est d’arriver à 350 en 2024 tout en démontrant que cette activité est économiquement viable. » Pour cela, Mobilim 87 devra réparer et vendre des véhicules d’occasion.
Les clients qui poussent la porte du garage sont adressés par des prescripteurs, Pôle Emploi, Cap Emploi, les missions locales et des assistantes sociales qui vérifient l’éligibilité des personnes selon leurs revenus. « Il faut justifier d’un quotient familial inférieur à 700 euros explique-t-elle, les revenus du foyer doivent être en dessous du seuil de pauvreté, nous accueillons différents profils, des personnes éloignées de l’emploi, des jeunes, des intérimaires, des travailleurs pauvres à temps partiel, des personnes en insertion, des travailleurs handicapés, des personnes touchant les minimas sociaux. »
Un tarif adapté au public
A 35 euros l’heure de main d’oeuvre, le tarif est imbattable, c’est plus du double dans un garage classique. Quatre mécaniciens sont en poste dont deux en contrat d’insertion (CDDI) avec minimum 26 heures/semaine et une durée de 24 mois maximum. Le garage est donc aussi un chantier d’insertion avec 4 salariés permanents.
« Ils sont tous demandeurs d’emploi et ont une appétence pour la mécanique. Le garage est un support à l’emploi pour construire leur projet professionnel. Nous les accompagnons au niveau socio-professionnel pour rédiger un CV, un courrier, obtenir des financements pour passer le permis. Il apprennent à être à l’heure, travailler en équipe et respecter des consignes. En arrivant, ils ne savent pas ce qu’ils voudraient faire par la suite. » Ainsi, deux salariés sont sortis avec une solution. Le premier a signé un contrat pro d’un an avec une société de transport. Le second suit une formation qualifiante en mécanique à l’AFPA de Guéret.
« J’ai repris confiance »
Quant à la location, le parc compte 13 voitures, 25 scooters et 3 vélos électriques loués quatre mois maximum sur prescription à des personnes ayant besoin d’un véhicule pour leur travail. Les véhicules sont donnés par des particuliers ou des entreprises puis remis en état avant d’être loués, les dons étant défiscalisés. « Prochainement, des voitures électriques et des voitures sans permis compléteront le parc » signale Claire.
Corinne Merigaud | Aqui Pour Naomi, en contrat d’insertion depuis un an, ce premier poste lui a permis de reprendre confiance en elle.
En CDDI depuis un an, Naomi 32 ans accueille les bénéficiaires. Après sa formation de secrétaire assistante à l’AFPA, elle cherchait un emploi. « J’avais fait de la vente avant, j’ai vu l’annonce à Pôle Emploi, j’ai postulé, c’est mon premier emploi dans ce domaine. » Elle postule actuellement pour décrocher un CDI. « Ce poste m’a permis de mettre en pratique tout ce que j’ai appris. Un contrat en insertion, c’est plus qu’un stage. J’ai repris confiance en moi pour repartir de l’avant, c’est une très bonne expérience. »
